Triglycérides : de quoi s’agit-t-il ?
Les triglycérides sont avant tout des lipides composés d’acide gras et de glycérol. Stockés dans les tissus adipeux, ils constituent une importante réserve d’énergie. Ils proviennent généralement de notre alimentation, mais peuvent aussi être synthétisés par le corps au niveau de l’intestin grêle (à partir des graisses que nous consommons) et au niveau du foie (à partir de l’excès de sucre dans notre alimentation).
Les fonctions des triglycérides au sein de l’organisme
Au sein de l’organisme, les triglycérides remplissent plusieurs fonctions :
- Forme de stockage des acides gras : les triglycérides permettent le stockage des acides gras dans des tissus adipeux ou plus précisément, dans les cellules adipeuses ;
- Source d’énergie : lorsqu’ils sont hydrolysés, les triglycérides libèrent des acides gras. Une fois ces derniers libérés, l’organisme peut les utiliser pour produire de l’adénosine triphosphate (ATP). Pour rappel, l’ATP est une molécule qui fournit de l’énergie aux cellules. Elle sert également à la synthèse d’acides nucléiques au même titre que les nucléotides GTP, UTP ou CTP. Enfin, l’ATP participe à de nombreux processus de régulation grâce à la phosphorylation.
Triglycérides : un besoin qu’il faut maîtriser
À l’instar du cholestérol, les triglycérides sont aussi des lipides indispensables à l’organisme. Mais ils doivent être limités à un certain seuil pour ne pas exposer l’organisme à un risque d’hyperlipidémie. D’après la recommandation de l’Agence de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), pour une bonne santé, l’apport total en lipides ne devrait pas dépasser 35 à 40 % de l’apport énergétique journalier.
Le fait est qu’à notre époque il est difficile de respecter cette limite :
- Plus de 90 % des graisses apportées par l’alimentation sont des triglycérides ;
- De plus, on retrouve cette molécule dans beaucoup d’aliments du quotidien : huile d’olive, noisette et beurre de noisette, amande et beurre d’amande, huile de colza… ;
- Mais ce qui rend plus difficile la maîtrise des triglycérides que nous consommons est que l’organisme peut en synthétiser à partir de sucre et d’alcool.
Comment mesure-t-on les taux de triglycérides ?
Pour mesurer le taux de triglycérides dans le sang, il faut passer par un bilan lipidique. Ce bilan comprend divers tests dont les plus importants sont l’examen du niveau de triglycérides et l’analyse du taux de cholestérol total. Suite à ce bilan, il sera possible de prévenir et de déceler diverses anomalies du taux des lipides et des cholestérols :
- Une hypolipidémie ou une hyperlipidémie : un problème de dosage des lipides ;
- Une hypocholestérolémie ou une hypercholestérolémie : un problème de dosage du cholestérol ;
- Une hypotriglycéridémie ou une hypertriglycéridémie : un problème de dosage des triglycérides.
Pour ce qui est du taux de triglycérides, il est considéré comme normal lorsqu’il ne dépasse pas 1,50 g/l de sang. Ce seuil dépend toutefois de l’âge et du sexe. Voici les taux normaux, par tranche d’âge et par sexe :
- De 0 à 4 ans : 0,30 à 1,05 g/l chez la femme et 0,30 à 1 g/l chez l’homme ;
- De 4 à 10 ans : 0,35 à 1,10 g/l chez la femme et 0,30 à 1,05 g/l chez l’homme ;
- De 10 à 15 ans : 0,35 à 1,35 g/l chez la femme et 0,30 à 1,30 g/l chez l’homme ;
- De 15 à 20 ans : 0,40 à 1,30 g/l chez la femme et 0,35 à 1,50 g/l chez l’homme ;
- De 20 à 70 ans : 0,35 à 1,40 g/l chez la femme et 0,45 à 1,75 g/l chez l’homme ;
- À partir de 70 ans : 0,30 à 1,20 g/l chez la femme et 0,45 à 1,50 g/l chez l’homme.
Hypertriglycéridémie : quel est le risque ?
On parle d’hypertriglycéridémie lorsque le taux de triglycérides dans le sang dépasse les seuils normaux. Constituant un facteur de risque cardiovasculaire important, ce phénomène est généralement dû à une mauvaise hygiène de vie et parfois à certaines pathologies :
- L’alcoolisme ;
- Un diabète non traité ;
- La prise de contraceptifs oraux ;
- Le tabagisme ;
- Une surcharge pondérale ;
- La prise de certains médicaments ;
- Une insuffisance rénale ;
- Un infarctus du myocarde ;
- Une intolérance aux glucides ;
- Une hyperuricémie ;
- Une pancréatite aiguë.
Comment traiter une hypertriglycéridémie ?
Si l’hypertriglycéridémie n’est pas grave, son traitement consistera avant tout en une modification de l’hygiène de vie. Un traitement médicamenteux ne sera prescrit que lorsque les recommandations hygiénodiététiques donnent peu d’effets.
La modification de l’hygiène de vie se résume à :
- Arrêter l’alcool, ou en limiter la consommation ;
- Limiter par la même occasion la consommation d’aliments riche en sucres simples (boissons sucrées) et en acides gras saturés (fromages, viandes grasses…) ;
- Manger plus de légumes ;
- Pratiquer une activité physique régulière, si possible, au moins 30 minutes par jour ;
Pour ce qui est du traitement médicamenteux, il consiste généralement en la prise de fibrates, d’huiles de poisson riches en Oméga 3 ainsi que de statines.
Comme vous l’aurez compris, l’hygiène de vie joue un rôle important dans le maintien d’un niveau de triglycérides bénéfique pour votre organisme. Une mutuelle de santé de qualité vous permettra non seulement de bénéficier du remboursement intégral de vos rendez-vous chez un généraliste, mais aussi de toute éventuelle consultation chez un nutritionniste ou autre professionnel de la santé. Pour découvrir quelle mutuelle correspond le mieux à vos besoins, rendez-vous sur Santors !