Le diabète, qu’est-ce que c’est ?
Le diabète résulte d’un trouble de l’assimilation de l’organisme du sucre contenu dans les aliments, de son utilisation ainsi que de son stockage. Ce trouble engendre ensuite une élévation de taux de glucose dans le sang que l’on appelle hyperglycémie.
Notons que ce sont essentiellement les glucides que l’organisme transforme en sucre. Pendant que l’on mange, le taux de sucre dans notre sang augmente et le pancréas va détecter cette hausse. Ensuite, les cellules qui composent le pancréas, regroupées en amas aussi appelées « îlots de Langerhans », vont sécréter l’insuline.
Rappelons que l’insuline est l’hormone qui permet au glucose de pénétrer dans chaque cellule de notre corps notamment dans les tissus adipeux, dans les muscles et dans le foie où il va être transformé et stocké. Parallèlement, l’hormone « glucagon » joue le rôle de libérateur de ce même glucose. C’est le glucose stocké dans le foie qui est libéré pendant que l’organisme est au repos.
Ces deux hormones doivent donc être en équilibre pour que le patient soit en bonne santé. Leurs deux actions permettent en effet de stabiliser la glycémie dans l’organisme. Dans le cas où l’une des deux hormones ne fait pas son travail, la personne est atteinte de diabète.
Quels sont les différents types de diabètes ?
Il existe trois types de diabètes :
- Le diabète de type 1, également appelé insulino-dépendant (DID)
- Le diabète de type 2 non insulino-dépendant (DNID)
- Le diabète gestationnel.
Le diabète de type 1
Le diabète de type 1 est aussi appelé « diabète maigre », car les patients qui en sont atteints présentent le symptôme d’amaigrissement. Ce premier type de diabète porte également le nom de « diabète juvénile », parce qu’il touche majoritairement les jeunes.
Il résulte de l’absence des cellules îlots de Langerhans du pancréas qui entraîne une absence totale d’insuline. Le patient souffre généralement d’une soif intense suivie d’une fréquente envie d’uriner et d’une perte de poids rapide.
Ce type de diabète se traite obligatoirement par un apport d’insuline. Cet apport se fait, soit par forme d’injection à l’aide d’une seringue ou de stylo soit par le biais d’une pompe à insuline afin d’administrer l’insuline de manière continue.
Le diabète de type 2
Le diabète de type 2 est aussi connu comme étant le « diabète gras » et le « diabète de la maturité ». Cette forme de diabète touche essentiellement les personnes de plus de cinquante ans et principalement celles en excès de poids.
Ce type de diabète est le plus répandu, atteignant jusqu’à 90 % des cas. Il survient à cause d’une anomalie du pancréas résultant d’un manque de production d’insuline. Ce processus est aussi appelé insulinopénie, parce qu’il y a une carence d’insuline pour traiter le taux de sucre, et insulinorésistance, parce que l’insuline ne joue pas correctement son rôle.
Cette forme de diabète ne présente aucun symptôme et peut ne pas être identifiée pendant plusieurs années. Au bout d’un certain temps, le patient va ensuite présenter des signes d’hyperglycémie.
Il est traité généralement par un changement de régime alimentaire accompagné par des prises de médicaments si besoin. Mais dans certains cas, des patients nécessitent une injection d’insuline comme celui du type 1.
Le diabète gestationnel
Le diabète gestationnel, quant à lui, ne survient que pendant la période de la grossesse. Les femmes souffrant de ce type de diabète sont plus susceptibles, après l’accouchement, d’être atteintes de diabète de type 2.
Cette forme de diabète ne présente également aucun symptôme et seul un test de glycémie durant la grossesse peut déterminer sa présence. Son traitement se base sur une surveillance de très près du taux de glycémie par le biais de pratique d’exercices physiques et le suivi d’une alimentation saine.
Quels sont les traitements ?
Le diabète est une maladie chronique pouvant persister tout au long d’une vie. Une prise en charge adéquate et à temps par le patient, accompagné de son médecin, permet de soigner complètement la maladie en stabilisant le taux de glycémie ou en ralentissant son évolution.
Le traitement du diabète doit se faire, en premier lieu, par un diagnostic du médecin traitant en effectuant un bilan sanguin de la dose de glycémie. Selon le résultat, le médecin peut être amené à prescrire un simple traitement non médicamenteux en demandant au patient de suivre des règles hygiéno-diététique.
Dans ce cas-ci, le patient doit suivre une alimentation équilibrée comprenant des glucides, des protéines et des lipides dans les bonnes proportions. Il doit aussi respecter un comportement alimentaire strict de trois repas par jour.
Normalement, ces règles sont établies par un nutritionniste ou par une diététicienne suivant chaque pathologie. Il sera également indispensable que le patient suive une activité physique régulière comme la marche, le vélo et quelques séances de gymnastique.
Dans le cas où un traitement médicamenteux est nécessaire, le médecin prescrit des antidiabétiques oraux et de l’insuline. Parmi ces médicaments, on retrouve les biguanides, les glinides, les inhibiteurs de l’alpha-glucosidase et les sulfamides hypoglycémiants.
Diabète : de quelle manière est-il pris en charge ?
Le diabète est considéré comme une maladie d’affection longue durée (ALD). La Sécurité sociale prend donc en charge le traitement du diabète à hauteur de 100 % dans le cas où celui-ci nécessite des prises de médicaments. Les patients qui suivent un traitement de règle hygiéno-diététique ne bénéficient donc pas de ce remboursement.
Afin de suivre son traitement sans tracas, il est donc recommandé de souscrire à une mutuelle afin que le ticket modérateur et le reste à charge soient remboursés. Chaque mutuelle propose toutefois différentes formules avec des garanties qui peuvent s’étendre sur tous les dépassements d’honoraires. Afin de faire le bon choix, il est conseillé de comparer les offres proposées par les complémentaires santé.
Le diabète est une maladie résultant d’une action anormale du système immunitaire. Le surpoids, l’hypertension artérielle et les facteurs de risques cardiovasculaires peuvent en être à l’origine. Cette maladie est aussi due au patrimoine génétique, mais le taux de glycémie peut être régularisé et les traitements sont très efficaces.