Algodystrophie : définition
L’algodystrophie est une maladie caractérisée par une douleur que l’on ressent en continu dans une région du corps, plus précisément à l’extrémité des membres. Cette douleur est engendrée par un enraidissement progressif d’une articulation. La maladie évolue par une déminéralisation des os et peut être spontanée ou provoquée par :
- Un traumatisme
- Une fracture
- Une luxation
- Une entorse des ligaments.
En d’autres termes, l’algodystrophie est une maladie des os qui provoque une douleur mécanique souvent accompagnée par des troubles trophiques. Ces traumatismes vont provoquer des perturbations vasomotrices qui vont ensuite dérégler le système nerveux végétatif sympathique.
Le système des artérioles et des capillaires va se bloquer et touche le segment des membres. Le patient va ensuite être sujet à un spasme accompagné d’une vasoconstriction. Les membres concernés deviennent froids et les ongles se cassent.
Comment se manifeste une algodystrophie ?
L’algodystrophie est caractérisée par des douleurs que le patient peut décrire difficilement. Ses intensités, de faible stimulation, sont généralement suivies d’une hyperalgésie (douleur plus forte) pendant un mouvement des membres. Plus la personne bouge ses membres, plus la douleur s’intensifie et la région concernée va changer de couleur. La peau devient plus fine et luisante, les poils tombent et les articulations se raidissent.
Son évolution est composée de trois phases, dont :
- La phase d’installation
- La phase d’état
- Les séquelles dystrophiques.
L’algodystrophie se manifeste par ordre décroissant :
- L’épaule
- Le coude
- Le poignet
- La main
- Les hanches
- Les genoux
- La cheville
- Les pieds.
Notons qu’il existe deux types d’algodystrophie.
L’algodystrophie de type I
Considérée comme la forme la plus fréquente, l’algodystrophie de type I est due à un traumatisme. Ce premier type d’algodystrophie ne présente aucune lésion nerveuse et les douleurs se manifestent sur une zone plus importante. Le patient souffre fréquemment de troubles de la circulation suivis par la décalcification des os qui se présente par une rougeur apparente sur la peau.
L’algodystrophie de type II
Elle est aussi due à un faible traumatisme, mais à répétition. Suite à cela, les nerfs sont endommagés et le patient ne présente aucun signe clinique. Par contre, les tissus aux alentours des nerfs endommagés deviennent très sensibles.
Les différents symptômes de l’algodystrophie
L’algodystrophie présente des symptômes qui sont catégorisés en deux. Il y a d’abord les douleurs disproportionnées ressenties en effectuant de petits mouvements. Ensuite, il y a les troubles vasomoteurs se manifestant par :
- Des rougeurs et des chaleurs
- Des pâleurs excessives et de la froideur (dans certaines circonstances)
- Des sueurs spontanées
- Des œdèmes.
Dans un cas général, les personnes atteintes par l’algodystrophie ressentent :
- Une intense douleur dans les membres comparables à des milliers de piqûres d’aiguilles
- Un gonflement des membres
- Une hypersensibilité de la peau affectée
- Un changement de la texture de la peau
- Un changement de la température de la peau.
Surviennent ensuite des symptômes irréversibles comme :
- Un changement de couleur de la peau (bleu ou rouge)
- Épaississement ou cassure des ongles
- Une augmentation de la sudation
- Une perte de mobilité
- Des spasmes musculaires
- Une sensation de faiblesse dans tout le corps
- Une atrophie
- Une diminution de la pilosité.
Les causes de l’algodystrophie
Jusqu’ici, les causes réelles de l’algodystrophie restent incomprises, mais il existe tout de même quelques hypothèses. Parmi, ces dernières on retrouve :
- Les facteurs dits génétiques : ils sont supposés intervenir sur le fonctionnement de quelques neurones
- Certains dérèglements du système nerveux sympathique : il s’agit des nerfs chargés des activités inconscientes telles que la digestion, le battement du cœur et la respiration
- L’existence d’un terrain anxio-dépressif.
Notons que l’intensité du traumatisme n’est aucunement liée à la cause de l’algodystrophie ! Il peut au contraire s’agir d’un choc minime totalement inaperçu. Les causes sont supposées être en partie dues à un mauvais fonctionnement du système nerveux central qui n’est autre que le cerveau et la moelle épinière. Les nerfs périphériques, incluant les ganglions, peuvent également être atteints.
Qui sont les personnes sujettes à l’algodystrophie ?
L’algodystrophie touche les adultes dans la quarantaine. Elle peut, dans certains cas, toucher les personnes âgées et les enfants. Soulignons que cette maladie affecte majoritairement les femmes par rapport aux hommes.
Comment soigner une algodystrophie ?
Afin d’obtenir de bons résultats, il est recommandé de suivre un traitement le plus tôt possible. Avant de suivre un traitement, le patient doit d’abord au préalable effectuer des examens complémentaires incluant :
- Une radiographie
- Une scintigraphie osseuse
- Une IRM
- Une ostéodensitométrie.
Il existe plusieurs traitements pour guérir l’algodystrophie, dont :
- Une prise d’antalgique : il s’agit d’une injection d’anti-inflammatoire à base de paracétamol ou de corticoïde additionnée de médicaments contre les douleurs neuropathiques.
- Une prise de calcitonine ou encore d’antidépresseur pour les retentissements psychologiques
- Un traitement chez le kinésithérapeute : le but des séances est de diminuer la sensibilité ainsi que de soulager les douleurs.
- Un traitement chez l’ostéopathe
- Des séances d’acupuncture
- Une opération chirurgicale.
Pour traiter une algodystrophie, il est recommandé de souscrire à une mutuelle santé afin de bénéficier d’une meilleure prise en charge. Le traitement requiert effectivement plusieurs examens et les spécialistes que vous consultez peuvent proposer des dépassements d’honoraires, non remboursés par l’Assurance maladie. Prenez le temps de comparer les devis et de vérifier minutieusement les prestations couvertes par la complémentaire santé.