Les différents types de maladies chroniques de l’intestin
Les maladies inflammatoires chroniques intestinales se présentent sous deux formes :
- La recto-colite hémorragique (RCH) désigne une inflammation qui touche exclusivement le côlon et le rectum. Elle cause des lésions superficielles et des saignements importants.
- La maladie de Crohn touche le système digestif (de la bouche jusqu’à l’anus). Celle-ci provoque des lésions profondes pouvant entraîner l’apparition des fistules.
Les symptômes des maladies chroniques de l’intestin
Les symptômes des MICI sont variables. Mais, en général, elles se manifestent par les signes suivants :
- La diarrhée fréquente contenant des glaires et du sang et peut conduire à l’apparition de fissures ou de douleurs anales
- Les douleurs abdominales qui sont accompagnées de fièvre et de fatigue intense
- Un retard de croissance chez les enfants
- Les douleurs articulaires, les lésions cutanées, les problèmes oculaires, les aphtes buccaux…
Les MICI se présentent avec des signes sévères chez 20 % des patients. Dans ce genre de cas, un soin par perfusion à l’hôpital est requis.
Les facteurs de risque des maladies inflammatoires chroniques intestinales
Même si les causes exactes des MICI restent méconnues, une étude française de 2016 effectuée par L’INSERM (L’Institut National de la Santé et de la Recherche médicale) et l’université de Lille avait établi la participation de trois facteurs qui sont à l’origine des maladies :
- La génétique qui constitue un facteur de risque. En effet, d’après l’analyse du génome d’une personne atteinte de MICI, les chercheurs ont découvert plus 150 gènes de prédisposition.
- Le déséquilibre du microbiote intestinal, appelé « une dysbiose » est dû à un mauvais régime alimentaire (riche en graisse et en sucre), à une infection gastro-intestinale (l’activation de l’immunoglobuline A augmente le risque de MICI) et à une antibiothérapie (un traitement à long terme à base d’antibiotique)
- L’environnement augmentant le risque de développer la MICI à cause de la présence des polluants dans l’air, dans le sol et dans l’eau.
Dans tous les cas, les maladies résultent de l’activation du système immunitaire face à la présence des bactéries dans la flore intestinale. Effectivement, comme le système se sent injustement menacé, il provoque des inflammations de la muqueuse intestinale.
L’évolution des maladies inflammatoires chroniques intestinales
Les maladies inflammatoires chroniques intestinales peuvent s’aggraver et entraîner l’apparition des troubles suivants :
- Le rétrécissement du segment de l’intestin touché qui peut conduire à l’occlusion ou à l’abcès. Il s’agit d’une complication grave nécessitant une intervention chirurgicale.
- Le cancer colorectal qui survient à cause des lésions présentes dans le côlon. D’après une étude danoise, une personne atteinte de MICI risque de souffrir d’un cancer après 10 ans d’évolution de la maladie.
Même si les MICI ne sont pas sévères, elles altèrent la qualité de vie des patients. Cela s’explique par des gênes désagréables provoquées par les symptômes. En effet, la diarrhée et les douleurs abdominales sont difficiles à vivre au quotidien.
Le traitement des maladies inflammatoires chroniques intestinales
Si les MICI ne sont pas graves chez la majorité des patients, chez 35 % des patients, elles se présentent sous forme sévère. Le traitement dépend, de ce fait, de votre état de santé. Ainsi, après un diagnostic, votre médecin peut prescrire :
- Des médicaments qui limitent les inflammations et soulagent les symptômes de la maladie de Crohn ou de la recto-colite hémorragique.
- Une chirurgie qui est indiquée si les symptômes persistent malgré la prise des médicaments. Elle consiste à retirer la partie la plus atteinte du tube digestif afin d’éviter la forme grave de la maladie.
Les bons gestes à adopter en cas de maladies inflammatoires chroniques intestinales
Même si votre médecin vous a prescrit un traitement, de votre côté, vous devez également agir en adoptant les gestes suivants :
- Avoir une alimentation saine et équilibrée en limitant la consommation des aliments frits, gras, trop salés et trop sucrés. En effet, une bonne hygiène de vie prévient les risques de récidive tout en renforçant le système immunitaire.
- Réduire les déplacements dans les endroits pollués, surtout dans les milieux urbains et les sites industriels.
- Préserver la santé en effectuant un suivi régulier, en procédant à la vaccination ou en réalisant à un dépistage.
- Gérer le stress en misant sur les activités relaxantes.
La prise en charge des maladies inflammatoires chroniques intestinales
En raison de leur caractère chronique, les MICI font partie des affections de longue durée dite « exonérantes ». L’Assurance maladie s’engage dans ce cas à rembourser les frais de traitement, d’examen, de consultation et de médicament liés à ces maladies. Elle indemnise également le coût de transport.
Néanmoins, si vous souhaitez bénéficier de ce remboursement intégral, vous devrez obtenir :
- Un protocole de soins remplis par votre médecin traitant. Ce document constate le traitement des MICI
- Un certificat d’ALD qui est fourni par la caisse d’assurance-maladie.
Cependant, la Sécurité sociale refuse de rembourser en cas de dépassement d’honoraire, de franchise médicale, de forfait hospitalier au-delà d’une journée ou encore de service non remboursable. Dans ce genre de cas, les restes à payer sont à votre charge ou à la charge de votre mutuelle santé.
Les maladies inflammatoires chroniques intestinales touchent le côlon et le tube digestif. Elles se déclenchent à cause des facteurs environnementaux, génétiques ou infectieux. Bien que les causes exactes ne soient pas sûres, les MICI nécessitent un traitement immédiat pour éviter qu’elles n’altèrent la qualité de vie des patients. Pour recevoir le meilleur soin et assistance, comparez les devis et tournez-vous vers une assurance adaptée proposant un remboursement complet.