Quels sont les symptômes de l’anémie ?
Un abaissement du niveau habituel du taux d’hémoglobine dans le sang se manifeste de différentes manières. Tout dépend de sa gravité et de l’état de santé global du patient. Les symptômes les plus courants sont les suivants :
- Pâleur de la peau, des ongles ou des lèvres
- Conjonctivite
- Fatigue persistante
- Épuisement physique ou émotionnel
- Perte d’appétit ou vomissement
- Fièvre
- Difficulté à se concentrer et manque de motivation
- Impuissance et baisse de la libido chez l’homme
- Souffle systolique cardiaque à l'auscultation
- Essoufflements après efforts physiques et au repos
- Palpitation et accélération du rythme cardiaque
- Vertiges
- Bourdonnements d’oreilles
- Œdèmes des membres inférieurs
L’anémie peut être confirmée par un diagnostic. Sont tenu en compte :
- La concentration d’hémoglobine dans le sang (taux d’hémoglobine),
- Le volume occupé par les globules rouges dans le sang (taux d’hématocrite), ou le nombre de globules rouges dans un échantillon de sang.
Les résultats obtenus des analyses sanguines seront ensuite comparés aux valeurs normales.
Les causes : comprendre l’anémie
Une hormone sécrétée par les reins, appelés érythropoïétine, stimule la moelle osseuse pour que cette dernière fabrique des globules rouges. Ils sont composés d’hémoglobines, constitués à leur tour de protéines et de pigments. Le sang doit d’ailleurs sa couleur à ce pigment.
L’hémoglobine joue un rôle essentiel dans le fonctionnement de l’organisme. Il agit en tant que fixateur pour le fer et permet à l’oxygène dans les poumons de rejoindre les cellules. L’oxygène est, rappelons-le, indispensable pour le bon fonctionnement des organes et la production d’énergie. Il permet aussi au dioxyde de carbone éjecté par les cellules d’aller vers les poumons.
Les globules rouges fabriqués par la moelle osseuse ont une durée de vie de 120 jours. Ces derniers sont ensuite détruits au niveau de la rate. Environ 1 % des globules rouges sont détruits et renouvelés chaque jour.
Une personne peut être atteinte d’anémie lorsque ce système est affecté. Elle se manifeste en cas de perte de sang à cause d’une hémorragie aiguë et continue. La maladie peut aussi être due à une diminution de la production des globules rouges par la moelle osseuse ou la destruction massive des globules rouges au niveau de la rate.
Ces différentes situations peuvent être causées par une carence nutritionnelle en fer, une carence en vitamine, une maladie de la moelle osseuse ou une maladie génétique.
Les principaux types d’anémie
En fonction de son origine et de sa manifestation, l’anémie peut être classifiée en sept (7) types.
Anémie ferriprive
L’anémie ferriprive touche les femmes qui ont des menstruations abondantes et les personnes avec une alimentation pauvre en fer. Ce type d’anémie, aussi appelé anémie microcytaire, est le plus fréquent. Il se manifeste par la diminution de la taille des globules rouges qui ne peuvent plus assurer leur fonction de façon optimale.
Anémie causée par une carence en vitamines
Ce type d’anémie, à la différence de l’anémie ferriprive, se manifeste par l’augmentation de la taille des globules rouges ou anémie macrocytaire. Elle est due à un manque d’apport en vitamine B9 ou B12 ou à la mauvaise absorption de ces micronutriments dans l’intestin.
Anémie causée par une maladie chronique
En cas de maladie chronique, les globules rouges gardent souvent leur taille, mais c’est leur présence dans le sang qui est affectée. La quantité de globules rouges peut, en effet, être réduite à cause d’un cancer, de la maladie de Crohn, des maladies inflammatoires, l’insuffisance rénale, etc. Parfois, ce sont les traitements médicamenteux liés à ces maladies qui provoquent l’anémie.
Anémie hémorragique
L’anémie hémorragique survient suite à l’écoulement du sang à l’extérieur des vaisseaux sanguins. Elle peut survenir suite à un accident, une intervention chirurgicale, un accouchement, un ulcère gastroduodénal, un cancer colorectal, etc.
Anémie hémolytique
Ce type d’anémie se manifeste par la destruction anormalement élevée des globules rouges. Elle est souvent due à des infections, des causes génitales, la présence de toxine dans le sang, une allergie ou d’autres réactions du système immunitaire, etc.
Anémie sidéroblastique
Elle se caractérise par la taille anormalement petite des globules rouges et leur incapacité à fixer le fer dans l’hémoglobine. Ce type d’anémie, l’un des plus rares, est lié à un problème enzymatique.
Anémie aplasique
L’anémie aplasique ou aplastique est également une forme rare de l’anémie. Elle se caractérise par la production insuffisante de cellules souches sanguines par la moelle osseuse. En plus du nombre réduit de globules rouges, le nombre de globules blancs vient aussi à manquer. Elle peut être due à certains types de cancer, certains traitements médicamenteux ou l’exposition aux radiations.
Les personnes à risque
Les personnes souffrant de malnutrition, de gastrite, de thalassémie, de drépanocytose, de lymphomes et de maladies infectieuses sont plus exposées à l’anémie. Les patients sous chimiothérapie et sous anticoagulants sont d’ailleurs plus enclins à être sujets à l’anémie.
Sont aussi des personnes à risques :
- Les femmes avec des menstruations abondantes,
- Les femmes enceintes et allaitantes,
- Les femmes portant un stérilet.
À cause de leur besoin accru en fer lors de la croissance, certains enfants peuvent être atteints d’anémie. Mais ce sont surtout les personnes âgées avec une alimentation insuffisante qui sont les plus exposées.
L’anémie étant une maladie plus ou moins fréquente chez ces seniors, son traitement est souvent banalisé. Celle-ci concerne néanmoins plus de 40 % des personnes âgées. Elle est donc souvent considérée comme normale et résulte uniquement du vieillissement physiologique de la personne atteinte.
En cas de complication pourtant, l’anémie peut entraîner des dommages importants au niveau cardiaque. Elle aggrave certaines maladies, comme l’insuffisance cardiaque et l’angine de poitrine. Les conséquences pulmonaires sont aussi importantes. La maladie peut, en effet, conduire à une dyspnée ou une insuffisance respiratoire. L’anémie augmente la mortalité indépendamment des comorbidités.
L’anémie, chez les personnes âgées, augmente le risque d’hospitalisation. Avec les risques de chute élevés, elle défavorise le maintien à domicile et diminue la qualité de vie en générale. Les études montrent qu’elle augmente le risque de démence, même sans troubles cognitifs préexistants. Un traitement approprié de l’anémie permet de prévenir d’autres maladies et des risques de complication traumatiques.
La prévention de l’anémie
L’anémie étant souvent due à une carence alimentaire, une alimentation saine et équilibrée contribue à sa prévention. Pour les personnes à risque, un apport suffisant en fer, en vitamine B12 et en acide folique est à prévoir. Il est conseillé de privilégier certains aliments incluant :
- Les viandes rouges, les volailles, les poissons et les palourdes pour un supplément en fer
- Les produits d’origine animale et les poissons pour l’apport en vitamine B12
- Les légumineuses, les épinards, les asperges et les abats pour l’apport en acide folique
Pour les femmes qui prévoient une grossesse, la prise d’acide folique avant la conception et pendant les premiers mois de grossesse est recommandée. Aussi, la pilule contraceptive réduit considérablement le folate dans le corps. Un arrêt de sa prise au moins 6 mois avant la conception est préconisé pour prévenir la survenue d’une anémie au cours de la grossesse.
Pour les personnes qui souffrent de maladie chronique pouvant être à l’origine d’une anémie, un suivi médical et une surveillance de l’état des globules rouges dans le sang sont recommandés. Il faut également prendre les précautions nécessaires en cas d’exposition à des radiations et de manipulation de produits toxiques.
Les traitements médicaux de l’anémie et les remboursements
L’automédication est déconseillée en cas d’anémie, parce qu’il est essentiel d’en identifier la cause avant d’apporter les traitements y afférents. Les traitements dépendent de l’origine de la maladie et principalement de son type. La prise de sang pour le diagnostic est prise en charge à hauteur de 60 % par l’Assurance maladie.
Si l’anémie est causée par une maladie chronique ou génétique, le médecin peut traiter la maladie. En cas d’hémorragie, une transfusion sanguine peut être envisagée par le médecin.
Si l’anémie est causée par une carence en fer, la prise de complément en fer par voie orale grâce à des comprimés peut être prescrite par le médecin. En cas de manque de vitamine B12, des injections intramusculaires ou des comprimés peuvent être prescrits en fonction de l’origine de la carence.
Pour pallier le manque de vitamine B9, certains aliments, comme les épinards et les asperges, peuvent être recommandés par le médecin. Bien que ces aliments riches en folates peuvent subvenir aux besoins de l’organisme, l’administration de comprimés d’acide folique peut être prescrite par le médecin.
Certaines formes d’anémies graves et chroniques sont prises en charge à 100 % par la Sécurité sociale. Les formes courantes sont néanmoins peu couvertes. Souscrire une assurance complémentaire, comme les mutuelles, est donc dans l’intérêt des patients.
Les approches complémentaires avec la médecine douce et les remboursements
Pour compléter le traitement médicamenteux, des remèdes naturels peuvent être adoptés par les personnes atteintes d’anémie. Il est à mentionner que la médecine douce ne substitue pas à la médecine conventionnelle. Elle peut cependant être utilisée en parallèle.
La naturopathie et la phytothérapie sont les approches les plus prisées pour soigner ou prévenir l’anémie dans le cadre de la médecine douce. Les praticiens peuvent conseiller de consommer à quantité modérée de la soupe d’ortie et de la soupe au chou.
Pour soulager la fatigue et les autres symptômes de la maladie, certaines plantes médicinales, comme l’orpin rose ou le ginseng, peuvent être prescrites. Elles peuvent être consommées sous forme de tisane ou de gélule. Des plantes riches en fer et qui permettent une meilleure absorption de cette dernière sont aussi recommandées.
D’autres approches, comme le toucher thérapeutique et la pharmacopée chinoise, peuvent également être adoptées. Bien que leur efficacité ne soit pas prouvée scientifiquement, les essais cliniques menés sur des patients montrent des résultats prometteurs. Certains patients préfèrent d’ailleurs de type de traitement pour leur effet souvent considéré comme moins invasif.
Il est à préciser que la médecine douce n’est pas prise en charge par l’Assurance maladie. Pour bénéficier d’une couverture avantageuse pour ce type de soin, il est indispensable de souscrire à une mutuelle santé. Ces organismes proposent différents types de contrats en fonction du besoin de chaque patient. En contrepartie d’une cotisation mensuelle, vous pouvez bénéficier d’un remboursement ou d’une prise en charge de vos traitements relatifs à l’anémie.
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