Qu’est-ce que la migraine ophtalmique ?
La migraine ophtalmique, ou migraine avec aura visuelle, est un trouble neurologique qui se distingue de la migraine classique dite “sans aura” et des céphalées de tension par sa durée, son intensité et surtout par le fait qu’elle est souvent précédée de phénomènes neurologiques. Ces derniers se manifestent par des troubles visuels, des troubles sensitifs et une altération du langage. Ces phénomènes sont appelés « auras ». La migraine ophtalmique concerne plus de 20 à 30 % des personnes migraineuses.
La fréquence des crises de migraine est très différente d’une personne à une autre. Certaines n’en subissent que quelques-unes par an, alors que d’autres en souffrent jusqu’à 4 fois par mois, et même plusieurs fois par semaine. Autre élément étonnant : homme et femme sont inégaux devant les migraines. En effet, si l’on en croit les statistiques, 15 à 18 % des femmes sont touchées par les migraines contre 6 % seulement chez les hommes. Des études mettent cependant en évidence que les migraines diminuent progressivement au fil des ans, jusqu’à disparaître complètement au-delà de 50 ans.
Les symptômes de la migraine
Dans le cadre d’une migraine ophtalmique, la crise migraineuse est souvent précédée d’une aura, qui peut comporter :
- Des troubles visuels (90 % des cas) se manifestant par une perte de vue passagère, des éclairs lumineux (scotome), des lignes aux couleurs vives, des mouches noires, une plage noire, des dessins géométriques… ;
- Des troubles sensitifs se manifestant par un engourdissement d’une main ou d’un bras ou encore des fourmillements ;
- Des troubles du langage se manifestant généralement des difficultés à parler et dans des cas plus rares, par une incapacité totale de parler ;
- Dans environ 6 % des cas, le trouble peut prendre la forme d’une paralysie totale ou partielle d’un côté du corps.
Ces signes annonciateurs de la migraine durent généralement une quinzaine de minutes et se produisent une heure avant l’arrivée du mal de tête. Il faut également préciser que durant la phase d’aura, le patient ne ressent généralement aucun mal de tête.
Une fois que cette phase se termine, les céphalées commencent à s’installer progressivement et s’intensifient au fil du temps. La douleur peut mettre du temps avant d’atteindre son pic. Plusieurs caractéristiques permettent de la distinguer des autres céphalées :
- Elle prend souvent la forme de pulsation : on a l’impression d’entendre les battements du cœur dans la tête. Certaines personnes rapprochent même la douleur à quelqu’un qui leur enfoncerait un clou dans la tête ;
- Une douleur qui ne touche qu’un seul côté de la tête (unilatérale) ;
- Une intensité différente d’un individu à un autre ;
- Une douleur qui s’accentue avec les mouvements.
En ce qui concerne la durée, une migraine peut durer jusqu’à trois jours si le patient ne fait l’objet d’aucune prise en charge. Dans le cas contraire, elle ne durera que quelques heures. Selon le cas, la crise migraineuse peut être accompagnée de troubles de la concentration, de troubles digestifs, ou encore d’une très forte sensibilité au bruit et à la lumière.
Les causes de la migraine ophtalmique
Malgré les avancées réalisées dans le monde de la médecine ces dernières années, on ignore encore avec précision les origines exactes de la migraine ophtalmique. On commence néanmoins à en déceler les mécanismes. Ainsi, de nombreux chercheurs s’accordent à dire que la migraine avec aura pourrait être due à une perturbation de certains neurones du cerveau. Une diminution du sang qui arrive au cerveau pourrait également l’expliquer.
À part cela, certaines études tendent à mettre en relief le caractère héréditaire de la migraine avec aura. Bien évidemment, il n’existe pas de gène spécifique favorisant la migraine. On serait plutôt face à une susceptibilité qui dépend de l’association de plusieurs variantes génétiques. Depuis 2010, les chercheurs ont pu identifier plus d’une douzaine de gènes de susceptibilité à la migraine.
L’examen chez un spécialiste
Le diagnostic de la migraine avec aura est relativement simple puisqu’un examen clinique suffit souvent pour la déterminer. En effet, pour établir son diagnostic, le médecin se base sur les impressions du patient en essayant de vérifier si la douleur répond aux critères ci-dessus. Toutefois, elle n’est diagnostiquée que s’il y a plus de deux crises de migraines précédées d’une aura.
De plus, les migraines ne doivent pas être expliquées par d’autres causes. En cas de doute, des examens complémentaires (IRM, Doppler…) peuvent être réalisés pour déterminer si le mal de tête ou l’aura ne sont pas causés par d’autres maladies. Aucun examen par imagerie médicale n’est généralement nécessaire pour diagnostiquer une migraine ophtalmique, si ce n’est pour rassurer le patient.
Les facteurs de risque
Des études ont permis de déterminer qu’il existe des facteurs internes et externes qui peuvent favoriser les crises de migraine, parmi eux :
- Les chocs émotionnels ainsi que les variations émotionnelles positives ou négatives ;
- Les variations physiques : une activité physique importante et soudaine, un surmenage, un relâchement… ;
- Le manque ou l’excès de sommeil ;
- Des troubles hormonaux ;
- Des changements au niveau météorologique : chez certaines personnes, le passage entre un environnement chaud et froid peut entraîner l’apparition d’une migraine ;
- Des variations sensorielles : mauvaises odeurs, forte lumière… ;
- Certains aliments : chez certains individus, le fait de manger un aliment en particulier déclenche une migraine ;
- L’alcool ;
- Le tabagisme.
Ces facteurs varient bien évidemment d’une personne à une autre. De plus, ils peuvent changer au cours de la vie d’une même personne. Dans tous les cas, l’identification de ces facteurs permet de déterminer les bonnes habitudes à avoir pour limiter l’apparition des crises.
Comment traiter la migraine ophtalmique ?
Jusqu’à ce jour, on n’a pas encore trouvé de traitement curatif à la migraine, y compris à la migraine ophtalmique. La prise en charge de cette pathologie repose ainsi sur l’identification des facteurs déclenchants, le traitement des crises et le traitement de fond pour les personnes chez qui la migraine est à la fois intense et fréquente.
Le soulagement de la crise
Le traitement d’une crise de migraine consiste essentiellement en la prise de deux types de médicaments : les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et les triptans. L’association des deux est souvent préconisée chez les personnes où la seule prise d’un triptan ne suffit pas à calmer la douleur. Dans tous les cas, la prise de médicament ne doit pas dépasser huit jours afin de limiter les risques d’abus.
Bien que très utilisé dans la vie quotidienne pour soulager un mal de tête, sachez que le paracétamol est moins efficace que les AINS et les triptans. Au contraire, une prise prolongée de ce médicament peut entraîner des maux de tête chroniques.
La prévention de la migraine : traitement de fond
Si les migraines sont trop fréquentes, trop intenses ou mal soulagées par des médicaments, un traitement de fond doit être envisagé par le médecin. Ce type de traitement peut reposer sur l’utilisation de bêtabloquants ou encore d’antidépresseurs. Chez les personnes atteintes de migraine chronique, l’utilisation de la toxine botulique est assez efficace. Enfin, chez certains patients, la stimulation magnétique transcrânienne et la stimulation du nerf occipital montrent des résultats très impressionnants.
Les traitements alternatifs de la migraine : les remèdes naturels
La migraine ophtalmique n’est pas un problème de santé récent. C’est une pathologie universelle qui touche tout le monde, en tout temps et en tout lieu. Au fil de l’histoire, certains ont découvert des remèdes naturels pour soulager et prévenir les crises. En voici quelques-uns :
- Un baume à base de menthe poivrée : la menthe est célèbre pour ses vertus digestives, mais beaucoup ignorent qu’elle est aussi très efficace pour soulager les maux de tête. En effet, certaines études prouvent que la menthe contiendrait des molécules qui détendraient les nerfs. Ainsi, pour calmer votre migraine, massez votre front et vos tempes avec un baume de menthe poivrée ;
- La caféine : elle a pour effet de contracter les vaisseaux sanguins du cerveau. Cela va aider à diminuer l’intensité et la durée de la douleur engendrée par la migraine ;
- Isoler ses sens : parfois, le silence et l’obscurité suffisent à soulager une migraine ;
- Une tisane de gingembre : cette racine possède de nombreuses propriétés extrêmement bénéfiques pour l’organisme (antidouleurs, anti-nausées…). Cela en fait un remède naturel particulièrement efficace pour soulager la migraine. Outre le gingembre, la camomille est également très efficace ;
- Des exercices de sophrologie : dans de nombreux cas, la migraine est le résultat du stress et de l’anxiété. De ce fait, si vous voulez limiter leur apparition, vous devez impérativement apprendre à vous détendre. La sophrologie constitue l’un des moyens les plus efficaces pour y arriver rapidement ;
- Mâcher un crayon : la mastication permet de faire travailler les muscles et les articulations temporo-mandibulaires qui se contractent en cas de stress et provoquant ainsi des migraines.
Si beaucoup considèrent la migraine comme une maladie anodine, elle peut être véritablement invalidante lorsqu’elle devient chronique. Afin de vous permettre d’explorer divers traitements sans vous soucier de votre budget, souscrivez une mutuelle santé. Ainsi, vous bénéficierez de la prise en charge d’une partie ou la totalité des frais non couverts par l’assurance maladie. Le marché propose aujourd’hui un large choix de mutuelles. En vous aidant d’un comparateur tel que Santors, vous trouvez rapidement la mutuelle la plus adaptée à vos besoins.