Si vous sentez des douleurs ou une incapacité à effectuer tous les mouvements que vous avez pu réaliser normalement auparavant, vous avez sûrement des troubles musculosquelettiques. Les TMS ont connu un accroissement considérable durant ces dix dernières années. De nombreuses personnes en Europe en sont victimes et se trouvent incapables de travailler. Les maladies du coude, les tendinites des épaules et le syndrome du canal carpien sont des formes très connus des troubles musculosquelettiques. Les TMS constituent l’un des premiers problèmes de santé liés au travail en France.
Facteurs de risque des troubles musculosquelettiques
Plus le facteur de risque est intense, de longue durée ou fréquent, plus les TMS se développent rapidement. Voici les principaux facteurs de risques des troubles musculosquelettiques.
Le travail musculaire statique
Il s’agit du travail réalisé par un ou des muscles qui doivent demeurer contractés, sans relâchement, afin de maintenir une posture (par exemple, garder les bras à la hauteur des épaules pour une coiffeuse).
Les contraintes des postures
Toute posture combattant la gravité ou qui se rapproche d’une limite articulaire (posture accroupie pour les genoux, par exemple) est dite « contraignante ».
L’effort et la force
Il faut considérer à la fois l’intensité de la force demandée, la posture adoptée, la prise sur l’objet et la capacité des individus pour évaluer la force. La force désigne la quantité d’énergie nécessaire pour réaliser un geste et l’effort traduit l’exercice de cette force.
Les agresseurs physiques
Les vibrations, le froid, les impacts, les chocs et la pression mécanique font partie des agresseurs physiques. Les chocs, les vibrations et les impacts provoquent des microtraumatismes des structures musculosquelettiques. Le froid réduit la circulation sanguine des extrémités corporelles. La pression mécanique se manifeste suite à un écrasement des structures corporelles par un objet dur (table, machine, outil, etc.).
La répétition et l’invariabilité
La répétition des mêmes gestes et mouvements sollicite les mêmes structures corporelles provoquant la fatigue et une sollicitation excessive des membres concernés.
Les facteurs organisationnels
Ces facteurs comprennent la cadence, les horaires, la charge de travail, le stress, le climat de travail, etc. L’organisation du travail détermine en grande partie l’intensité d’autres facteurs de risque comme la posture, l’effort, la répétition. Le stress a pour effet d’augmenter la tension musculaire contribuant directement à la charge musculosquelettique.
Symptômes des troubles musculosquelettiques
À force de répéter les mêmes mouvements et les mêmes postures et de forcer les muscles, les tendons ou les ligaments, on risque d’avoir de petites lésions. Le manque de repos induit à une inflammation des lésions se traduisant par une douleur, notamment au niveau des articulations des mains, des genoux, des coudes et même des doigts. Nous pouvons sentir également des picotements ou des engourdissements en faisant des mouvements précis. Le fait d’ignorer ces troubles conduit aux TMS et nous empêche par la suite de travailler. Les TMS sont définis et classés parmi les maladies professionnelles par le Régime Général de la Sécurité sociale. Nous pouvons classer cette maladie comme suit :
- PM 57 : manifestation aux alentours des articulations due à des gestes ou des postures de travail à répétition sans aucun repos.
- MP 69 : douleurs provoquées par le fait de travailler sur des machines à vibrations, par exemple, ou des marteaux piqueurs.
- MP 79 : maladie chronique du ménisque.
- MP 97 : douleurs lombaires de la colonne vertébrale comme le bas du dos.
- MP 98 : maladie chronique du dos dans la région lombaire si vous êtes manutentionnaires et portez souvent des charges lourdes.
Traitement des troubles musculosquelettiques
De nos jours, nous pouvons très bien soigner les troubles musculosquelettiques avec des médicaments et des soins adaptés. Il est toutefois conseillé de réduire ou d’éviter les gestes ou les mouvements qui peuvent les provoquer. Si quelqu’un est en arrêt de travail, son efficacité sera évaluée une fois qu’il reprend son travail. Évitez certains facteurs favorisant les TMS comme les activités de force avec répétition ou les postures qui vous font sentir la douleur. Essayez plutôt des mouvements qui ne vous font pas souffrir pour effectuer une quelconque tâche. Pour détecter le trouble musculosquelettique, il est nécessaire de le provoquer par ces gestes qui vous font souffrir.
Les médicaments appropriés
Seul votre médecin traitant peut vous prescrire le médicament adapté à votre cas. Il peut également se conformer aux avis d’autres médecins spécialistes. Prenez des antalgiques ou des anti-inflammatoires si les douleurs persistent. Cependant, ayez recours à ces médicaments que s’ils sont préalablement prescrits par votre médecin traitant. Généralement, la prescription du médecin porte sur des antalgiques non spécifiques comme le paracétamol ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens ou AINS, tels que l’ibuprofène ou le kétoprofène. Soyez très vigilant quant à la prise des médicaments, car ces deux types de médicaments doivent être administrés seuls. Notez que vous ne devez jamais prendre de l’anti-inflammatoire avec de l’aspirine.
Les règles à respecter en cas d’automédication
En cas d’indisponibilité de votre médecin ou pour n’importe quelle autre raison, pensez à l’automédication. Pour ce faire :
- Suivez scrupuleusement la posologie prescrite dans la notice en évitant de dépasser les doses prescrites.
- Prenez toujours les mêmes médicaments et évitez d’en prendre d’autres pour éviter les effets indésirables sur la santé.
- Sauf avis contraire de votre médecin, évitez à tout prix d'alterner ou d'associer des antalgiques de compositions différentes qui pourraient avoir des effets dangereux sur votre santé.
- Lisez bien la notice en tenant compte des contre-indications et de ce qu’il faut éviter lors de sa prise.
Les mutuelles santé prennent en charge le traitement des troubles musculosquelettiques. Elles se préoccupent également de l’état de santé de ses adhérents en leur prodiguant des conseils pour prévenir de cette maladie. Pour éviter les complications, consultez toujours un médecin qui saura traiter votre cas. Compte tenu des frais liés aux traitements des troubles musculosquelettiques, pensez à souscrire à une bonne mutuelle santé. Grâce à Santors, vous pouvez comparer les offres et choisir la formule qui vous convient.