L’anatomie du dos
Pour pouvoir mieux appréhender et mieux soigner le mal de dos, il est intéressant de commencer par une prise de connaissance de cette zone, souvent à l’origine de problèmes chez les personnes d’âge avancé. Le dos est composé de 24 vertèbres. Ces dernières sont mobiles, superposées les unes sur les autres et reliées par des disques.
Le dos fait partie des parties du corps les plus sollicitées dans le cadre des tâches quotidiennes. À l’instar de l’abdomen, cette partie est soumise à différentes contraintes. Les vertèbres cervicales sont très vulnérables, car leur rôle est de soutenir la tête et de garantir sa mobilité.
Il faut savoir que la douleur liée au mal au dos est très souvent due au port de charges trop lourdes ou bien à une répétition excessive de certains gestes, qui peut entraîner des lésions du disque intervertébral. Il peut s’agir d’une déchirure, ou bien d’une dégénérescence.
Ainsi, la douleur peut être causée par une lésion sur la partie postérieure du disque intervertébral. De même, les douleurs au niveau du cou peuvent aussi impacter l’épaule, la main, le coude et les omoplates. Un trouble au niveau lombaire peut se faire ressentir par des douleurs au niveau des mollets.
Les douleurs au niveau du dos sont rarement violentes, mais dégradent la qualité de vie de manière significative de par leur chronicité.
Les différents maux de dos
Comme susmentionné, il existe différents maux de dos, dont trois types principaux :
- La lombalgie
La lombalgie se caractérise par des douleurs situées au niveau du bas du dos.
- La cervicalgie
Si la douleur se situe plutôt vers le haut du dos, il s’agit d’une cervicalgie. On parle surtout de la nuque ainsi que des vertèbres cervicales.
- La dorsalgie
La dorsalgie provoque des douleurs que l’on ressent au milieu du dos.
Les origines du mal de dos
De manière générale, les douleurs au dos peuvent être dues à des traumatismes, tels que les chocs, les fractures et autres, des gestes répétés. Dans certains cas, elles ont pour cause l’arthrose, ou encore certaines maladies cancéreuses, inflammatoires ou infectieuses.
Il est donc assez difficile de parler de causes spécifiques, mais on peut tout de même catégoriser certains cas de figure :
90 % des cas
Dans la grande majorité des cas, l’origine des douleurs n’est pas identifiée. Dans ce cas, on peut parler de rachialgie commune. Ainsi, les douleurs trouvent leur source dans les lésions au niveau des disques intervertébraux ou encore de l’arthrose vertébrale. La cervicalgie est souvent liée à l’arthrose.
10% des cas
Dans seulement 5 à 10% des cas, les douleurs au niveau du dos sont dues à des maladies sous-jacentes graves. Il est alors important de les diagnostiquer le plus tôt possible. Dans cette catégorie, on peut citer le cancer, la spondylarthrite ankylosante, les infections et certains problèmes cardio-vasculaires entre autres.
Comment est-ce qu’un médecin identifie la cause d’un mal de dos ? Plusieurs critères sont pris en compte lors du diagnostic. On parle notamment du siège de la douleur, du début de la douleur, son évolution, le type d’inflammation et son caractère (est-ce que les douleurs se manifestent pendant la nuit, au repos ou plutôt au réveil ?) ainsi que les éventuels antécédents médicaux.
Notons également que les examens, tels que la radiographie, le scanner et l’IRM, ne sont pas systématiquement prescrits : le mal de dos est non spécifique dans la grande majorité des cas.
Les pathologies principales pouvant être à l’origine du mal de dos sont les suivantes :
- Une malformation du rachis,
- Une tumeur intrarachidienne,
- Une infection,
- Un lymphome,
- Une ostéoporose,
- Une fracture vertébrale,
- Une spondylarthrite ankylosante et toutes autres maladies liées au rhumatisme inflammatoire.
Les traitements du mal de dos
Le mal de dos est un problème qui peut considérablement dégrader la qualité de vie, mais sachez tout de même que des traitements existent.
De manière générale, si vous avez mal au dos et que la cause n’est pas définie, le médecin commence par proposer un traitement médicamenteux associé à des mesures non pharmacologiques telles que de la rééducation, des exercices de musculation, des massages, des séances de kinésithérapie et autres. Il existe également des programmes multidisciplinaires, qui comprennent une prise en charge globale avec rééducation, conseils spécifiques et exercices physiques avec dans certains cas un accompagnement psychologique.
Dans de nombreux cas, il suffit de quelques semaines pour que les maux de dos disparaissent entièrement. Le contraire ne concerne que 7% des cas.
Lorsqu'on a mal au dos, il faut à tout prix éviter le cercle vicieux suivant : quand on a mal au dos, on a tendance à moins le solliciter, ce qui induit à un affaiblissement des muscles qui ne pourront plus soutenir convenablement la colonne vertébrale.
Voici les détails des traitements en cas de douleurs aiguës :
Les médicaments antidouleur
Quand vous ressentez une douleur intense, il existe des médicaments qui peuvent être prescrits par votre médecin, notamment le paracétamol ou encore des antalgiques. Il est fortement recommandé de traiter la douleur dès son apparition.
Si vous souffrez de mal de dos aigu, vous devrez alors suivre un traitement antidouleur pendant quelques jours. Ce traitement peut-être :
- Du paracétamol, à raison de 1 g de 3 à 4 fois par jour
- Un antidouleur associé à un anti-inflammatoire non stéroïdien. Vous pouvez également vous tourner vers un myorelaxant si la douleur est liée à une contracture musculaire.
En cas de mal de dos chronique
Cependant, si votre couleur devient chronique, c’est-à-dire qu’elle dure plus de 12 semaines, votre médecin vous prescrira certainement des antalgiques. L’automédication est de préférence à éviter : tournez-vous vers votre médecin pour connaître les doses adaptées. Il existe également des antidépresseurs tricycliques qui agissent également comme antidouleurs. Généralement, ils sont prescrits en cas de lombalgie chronique.
Les personnes éprouvent souvent des difficultés à parler de leurs douleurs avec leur médecin traitant, car ils ont peur des éventuels effets secondaires des traitements pharmacologiques. N’hésitez pas à faire part de votre médecin de vos inquiétudes, qui saura vous rassurer et vous proposer un traitement en adéquation avec vos besoins.
Les exercices et manipulations physiques
Quand vous avez mal au dos, il ne faut pas pour autant vous immobiliser. Des études ont démontré que cela aggravait la pathologie plus qu’autre chose. Le fait de rester alité, par exemple, augmente la raideur des muscles. En outre, cela vous incite à entrer dans le cercle vicieux mentionné ci-dessus.
Si votre mal de dos persiste au-delà de deux semaines, vous pouvez également vous tourner vers l’ostéopathie, la physiothérapie ou encore la massothérapie. Ces techniques intègrent et associent différentes pratiques afin de relâcher les muscles tout en améliorant votre posture. Ceci afin de prévenir au mieux le retour de la douleur.
L’éducation et la psychothérapie
Une autre option pour sortir du cercle vicieux est l’approche psychothérapeutique. Il s’agit d’une approche qui se focalise sur le rapport corps-esprit. La force de cette approche est son action sur deux niveaux. En effet, elle vous permet à la fois de diminuer l’intensité de la douleur musculaire et de gérer au mieux le stress. La thérapie cognitivo-comportementale est très utilisée dans ce cadre.
Outre le traitement, ce type de thérapie aide également ceux souffrant d’un mal de dos sur le long terme. Il vous aide à mobiliser votre dos tout en adoptant une bonne posture au quotidien.
L'option chirurgicale
Bien entendu, il existe aussi l’option chirurgicale, de manière générale peu employée. Une intervention chirurgicale peut être proposée par votre médecin en cas de mal de dos associé à une sciatique ou bien une cruralgie. C’est également le cas si vous souffrez d’une anomalie ou malformation qui ne pourrait être traité que par le biais de la chirurgie.
La prévention
Comme on dit souvent : mieux vaut prévenir que guérir. Il existe des solutions efficaces pour prévenir les douleurs au dos et limiter les risques d’aggravation. Il y a tout de même quelques précautions à respecter. Si vous souffrez d’un mal de dos dû à une pathologie inflammatoire ou autre maladie sous-jacente, demandez toujours conseil à votre médecin avant de mettre en place une pratique sportive ou autre changement important en lien avec votre hygiène de vie.
Si vous souffrez de douleurs non spécifiques, n’hésitez pas à :
- Pratiquer une activité physique régulière,
- Ajuster votre poste de travail,
- Tirer ou pousser les charges lourdes au lieu de les soulever,
- Éviter d’être alité trop longtemps.
La question du remboursement
Bien entendu, les traitements liés à un mal de dos sont remboursés si vous suivez minutieusement le parcours de soin déterminé par votre médecin. Voici ce à quoi vous pouvez vous attendre en termes de remboursement :
- Les anti-inflammatoires non stéroïdiens et antalgiques sont remboursés à 65% lorsqu’ils sont prescrits par un médecin,
- Les consultations chez un rhumatologue sont remboursées à hauteur de 70%,
- Les séances de kinésithérapie bénéficient d’une prise en charge qui va de 60 à 80%.
Conclusion
Le mal de dos n’est pas qualifié de “maladie du siècle” pour rien. Il est donc important d’en connaître les origines pour mieux le prévenir et le soigner.
La Sécurité sociale prend en charge une partie des frais de santé liés au traitement du mal de dos. Pour bénéficier d’une prise en charge totale, n’hésitez pas à souscrire une mutuelle santé qui vous permettra de bénéficier de tous les soins dont vous avez besoin sans vous soucier de votre budget. Pour trouver celle qui vous correspond le mieux, réalisez un devis sur Santors, comparateur de mutuelles en ligne.