Quelles sont les causes de la sclérose en plaques ?
L’étiologie de la sclérose en plaques n’est pas claire. En effet, le développement de la maladie implique de nombreux aspects comme :
- La génétique : le dysfonctionnement d’une gêne au sein de plusieurs populations (occidentales) serait une des causes de la pathologie.
- Les infections : certains pathogènes comme le paramyxovirus ou encore le HHV6 seraient retrouvés dans l’organisme des personnes atteintes de la sclérose en plaques.
- La vitamine D : la carence de ce nutriment contribue à accélérer l’apparition de la sclérose en plaques.
- Le sexe : selon les chiffres statistiques, les femmes seraient plus enclines à cette maladie que les hommes.
- Le tabac : la fumée des cigarettes fait partie des facteurs environnementaux incriminés dans le déclenchement de pathologie auto-immun comme le lupus, ou la SEP.
- Les vaccins contre l’hépatite B : D’après une étude menée par les chercheurs Sadovnick et Coll, les enfants vaccinés contre le virus de l’hépatite B causeraient le déclenchement de la SEP.
- Le stress : comme de nombreuses maladies auto-immunes (rectocolite, maladie de Crohn), l’anxiété est en cause dans le déclenchement de la SEP.
Quels sont les signes cliniques de la sclérose en plaques ?
Les symptômes varient en fonction de la localisation des plaques sur le système nerveux. Cela signifie que les signes cliniques peuvent différer d’un individu à un autre, car chaque cas de sclérose en plaques est unique.
Les manifestations communes de la SEP
Dans ⅔ des cas, une sclérose en plaques se manifeste par des troubles de la vue (perte de vision partielle ou totale), causés par l’atteinte du nerf optique. Les patients peuvent aussi être atteints de fourmillement, d’engourdissement, de sensation de décharge électrique lorsqu’ils bougent la tête.
La personne malade souffre aussi de la claudication intermittente, en d’autres mots c’est une faiblesse des membres inférieurs durant le mouvement (marche).
Dans la majorité des cas, on rapporte aussi une sensation de vertige et d’instabilité, ici les zones responsables de l’équilibre sont atteintes et fortement endommagés par les cellules immunitaires.
Enfin l’apparition de spasmes musculaires peut aussi être un signal d’alarme de la SEP. Des contractions involontaires et parfois douloureuses peuvent se faire ressentir.
Les autres manifestations de la sclérose en plaque
D’autres signes plus générales attestent de la présence d’une SEP.
Notamment lorsque le patient fait état d’une fatigue générale, ou lorsqu’il devient sujet à l’incontinence urinaire, une paralysie partielle ou totale (à cause des dommages du système nerveux, le malade peut perdre le contrôle d’une ou de plusieurs parties de son corps).
Il n’est pas rare aussi de constater l’apparition de problèmes cognitifs.
Le patient présente alors des troubles de la mémoire et de la concentration plus ou moins graves selon les cas. Il existe des situations où la personne n’arrive plus à s’exprimer convenablement.
D’autres indices plus discrets peuvent aussi témoigner de la présence d’une SEP comme :
- Un changement d’humeur : les personnes atteintes de la SEP peuvent changer brusquement de caractère sans cause évidente.
- Une baisse importante de la libido : la SEP entraîne un changement important dans l’organisme, ce qui diminue l’envie sexuelle chez les personnes atteintes.
- Des convulsions et des crises épileptiques : le cerveau ainsi que la moelle épinière sont touchés et provoquent des spasmes violents.
Comment reconnaître la sclérose en plaques ?
Jusqu’à maintenant, il n’existe aucun test précis permettant de diagnostiquer efficacement une sclérose en plaques. Ainsi, les erreurs de la part des médecins demeurent fréquentes. De plus, il existe des maladies qui partagent les mêmes symptômes que la SEP.
Néanmoins, pour affirmer que l’on est en présence d’une SEP, les médecins se basent sur :
- Les antécédents médicaux et familiaux : les spécialistes de la santé posent quelques questions afin d’identifier les problèmes neurologiques du malade.
- Les examens physiques : le médecin effectue quelques tests (musculaire, oculaire, fonctions sensorielles, équilibre) pour déceler d’éventuels soucis liés à la SEP.
- L’analyse du liquide céphalo-rachidien dans la région des lombaires. Une ponction dans la partie basse de la colonne vertébrale permet de savoir si l’on est présence d’une maladie auto-immune.
Quelles sont les formes de la sclérose en plaques ?
On distingue en générales trois types de sclérose en plaques, avec des variabilités importantes d’un individu à l’autre.
La forme rémittente
Elle touche environ 75 % à 90 % des cas. Elle se caractérise par des poussées entrecoupées de rémissions. Les symptômes apparaissent durant quelques jours à quelques mois et disparaissent graduellement jusqu’à une nouvelle poussée.
La forme primairement progressive
Avec cette forme, la maladie évolue constamment sans rémission et sans véritables poussées. Cette forme apparaît généralement très tard dans la vie (42 ans).
La forme secondairement progressive
Ici, le handicap s’aggrave de plus en plus avec la survenue des poussés de la maladie sans rémission.
Quels sont les traitements de la sclérose en plaques ?
À nos jours, il n’existe pas encore de remède pour guérir les maladies auto-immunes dont fait partie la SEP. Néanmoins, le malade peut être pris en charge afin de :
- Limiter l’inflammation dans le système nerveux
- Restreindre la poussée des plaques
- Améliorer la qualité de vie des personnes atteintes
- Éviter l’apparition d’un handicap permanent
Les types de médicaments prescrits
Au vu des nombreuses causes et symptômes de la maladie, le traitement doit être adapté à chaque patient. Durant la phase des poussées, des médicaments peuvent être prescrits comme des Immunomodulateurs (interférons) qui sont substances pouvant modifier la réponse immunitaire.
Si la situation est grave, le médecin peut donner des immunosuppresseurs, il s’agit de médicaments capables d’inhiber l’activité du système immunitaire. Ils sont fortement utilisés pour calmer les phases des poussées de la SEP et d’autres maladies auto-immunes.
Les autres techniques pour calmer la SEP
D’autres méthodes non médicamenteuses peuvent être prises en compte comme l’introduction des vers intestinaux. Cette technique permet de détourner l’action des globules blancs. Ces derniers vont alors attaquer les parasites plutôt que les cellules du système nerveux.
La consommation d’oméga 3 permet aussi de protéger le système nerveux même contre les cellules immunitaires.
Certaines techniques comme la stimulation transcrânienne à courant direct peuvent aussi soulager le mal. Cette méthode non invasive aide à améliorer la perception de la douleur. Elle semble également diminuer la fatigue dans le cas de SEP. Enfin la rééducation physique peut aussi repousser l’évolution et les complications de la maladie.
La prise en charge de la sclérose en plaques par la Sécurité sociale et par la complémentaire santé
La sclérose en plaques est une maladie dégénérative qui évolue lentement. Elle nécessite donc un suivi médical régulier et périodique.
Cela implique des dépenses importantes. Raison pour laquelle, les spécialistes la classe dans les Affections de longue durée (ALD). À ce titre, le patient peut bénéficier d’une prise en charge à hauteur de 100 % par la Sécurité sociale. Les différents examens, les consultations, les médicaments, les hospitalisations, les déplacements seront donc remboursés sur la base des tarifs conventionnés.
Néanmoins, il arrive que les malades de la sclérose en plaques soient confrontés à un dépassement d’honoraires. C’est dans ce genre de situation qu’avoir une bonne assurance peut faire la différence. Il convient donc de bien choisir son complémentaire santé. Pour ce faire, l’aide d’un comparateur fiable comme Santors reste indispensable.