Mononucléose : définition
La mononucléose est une maladie infectieuse virale aigüe (MNI). Elle est fréquente, très contagieuse et bénigne dans la majorité des cas. La mononucléose est aussi appelée la « maladie des baisers », parce qu’elle se transmet par la salive. Le virus d’Epstein-Barr (EBV) est à l’origine de cette pathologie.
Ce virus se transmet par la salive lors des contacts rapprochés :
- Chez les enfants : il se transmet par les gouttelettes de salive parfois projetées par les parents ou les camarades.
- Chez les adolescents et les jeunes : il se transmet par les baisers, par des éternuements ou des toux.
Puisqu’il s’agit d’un virus, il peut aussi se transmettre par l’intermédiaire des objets qui sont contaminés par une personne atteinte comme les fourchettes, les verres et les pailles.
Notons que le virus d’Epstein-Barr n'entraîne pas forcément une infection. Ce dernier peut même être offensif. La plupart des gens portent ce virus sans même s’en apercevoir et ne souffrent d’aucune maladie. Un individu commence à porter ce virus à partir de 5 ans. Une fois que celui-ci passe dans le sang, la personne la porte toute sa vie sans avoir nécessairement les symptômes.
Quels sont les symptômes de la mononucléose ?
Comme nous l’avons précisé plus haut, certaines victimes de la mononucléose ne présentent aucun symptôme. Pour d’autres, les symptômes de la mononucléose diffèrent selon l’âge. Mieux vaut cependant bien reconnaître les signes afin de pouvoir limiter la propagation du virus au sein de votre entourage.
Chez les enfants
Chez la majorité des enfants, la mononucléose ne présente aucun symptôme. Les enfants peuvent cependant être sujets à une angine suivie d’une fatigue. Certains peuvent avoir les ganglions enflés, présenter une forte fièvre et un sérieux manque d’appétit. Restez également en alerte si votre enfant se plaint de maux de tête ou de courbatures.
Chez les adolescents
Les adolescents et les jeunes âgés entre 15 et 24 ans sont les plus susceptibles d’être touchés. La mononucléose se présente en premier lieu sous forme de rhume et de grippe suivies :
- D’une sensation de fatigue intense
- D’une perte d’appétit
- D’une fièvre (pouvant atteindre 40°) accompagnée de frissons pouvant durer entre 4 jours et deux semaines
- De difficultés à avaler. La gorge devient rouge et recouverte de membranes blanches
- De maux de tête
- D’une augmentation du volume de la rate (en haut à gauche)
- D’une augmentation du foie qui se situe en haut à droite de l’abdomen (douloureux au toucher)
- D’un gonflement et d’une hypersensibilité des ganglions des aisselles et du cou ou à d’autres endroits du corps
- De l’apparition d’éruptions cutanées s’apparentant à de multiples boutons rouges sur les bras, les cuisses et le tronc.
Dans des cas très graves, les adolescents peuvent souffrir de :
- Jaunisse engendrée par une atteinte hépatique
- Troubles respiratoires dus à une hypertrophie des ganglions
- Rupture de la rate suite à l’augmentation anormale de son volume
- Atteintes méningées
- Atteintes nerveuses
- Atteintes cardiaques
- Réactions auto-immune.
Pour les adultes
En ce qui concerne les adultes, notamment à partir de l’âge de 25 ans, les symptômes diminuent. Une personne infectée peut néanmoins être sujette à :
- Des maux de gorge accompagnés de rougeur
- Un gonflement des ganglions
- Une inflammation du foie
- Une forte fièvre
- Des douleurs musculaires.
Certains organes peuvent également être touchés si des complications se manifestent. On parle, notamment :
- Des poumons (pneumonie)
- Du cœur (myocardite)
- Des reins (néphrite)
- Du cerveau (méningite, encéphalite).
La mononucléose peut également être responsable de certaines maladies comme le purpura thrombopénique. Cette maladie entraîne une diminution du nombre de plaquettes attaquées par erreur par la défense immunitaire. L’anémie, une baisse du taux d’hémoglobine dans le sang, et la cryoglobulinémie peuvent également toucher les personnes atteintes de la mononucléose.
Rappelons que la mononucléose se transmet surtout dans les environnements où les mesures d’hygiène sont prédominantes. En se transmettant tardivement, le virus provoque beaucoup plus de symptômes.
Comment traite-t-on la mononucléose ?
Il n’existe aucun traitement spécifique contre la mononucléose parce qu’il s’agit d’une maladie bénigne disparaissant d’elle-même au bout de quelques semaines. Mais les médecins proposent tout de même des soins de soutien pour accompagner le patient jusqu’à son rétablissement.
Voici quelques médicaments pour soulager les différents symptômes :
- Des analgésiques et anti-inflammatoires efficaces pour soulager les maux de tête, les douleurs à la gorge, les courbatures et la fièvre.
- Dans des cas rares comme des surinfections bactériennes, les médecins peuvent prescrire des antibiotiques. Seulement à peu près 20 % des victimes développent une infection bactérienne des sinus, de la gorge et des amygdales.
- Les corticostéroïdes, généralement prescrits pour lutter contre l’augmentation anormale des amygdales pouvant parfois obstruer les voies respiratoires.
Pour traiter la mononucléose, la victime doit surtout :
- Prendre quelques semaines de repos et éviter toute activité physique
- Boire beaucoup d’eau pour éviter la déshydratation
- Se gargariser avec une solution d’eau salée
- Adopter un régime alimentaire équilibré.
Mononucléose : comment la prévenir ?
Jusqu’à aujourd’hui, il n’existe encore aucun moyen pour prévenir la mononucléose. Il y existe cependant quelques mesures destinées à éviter la contagion :
- Ne surtout pas partager sa nourriture
- Ne pas partager ses ustensiles (fourchettes, cuillères)
- Se laver les mains régulièrement
- Bien se protéger des éternuements
- Éviter les personnes qui postillonnent
- Éviter de faire la bise à des personnes avec des symptômes de la grippe et du rhume.
La mononucléose se transmet plus facilement durant l’adolescence et l’enfance. Contractée en bas âge, elle présente moins de symptômes et moins de risques de complications. Transmise tardivement, elle peut néanmoins être à l’origine de certains problèmes de santé. D’où l’importance, en tant qu’adulte, de consulter un médecin. Notons que la consultation et les traitements peuvent être pris en charge à 100 % si vous adhérez à la bonne mutuelle santé !