L’andropause : qu’est-ce-que c’est ?
Littéralement parlant, l’andropause vient de deux mots grecs : andros signifiant ‘homme’ et pausis qui signifie ‘cessation’. L’andropause désigne tous les symptômes physiologiques et psychologiques liés au déficit de sécrétion de testostérone. Malgré ce déficit, la reproduction reste possible, contrairement à la ménopause, chez la femme. Ce changement hormonal survient généralement entre 45 et 65 ans.
L’andropause : un terme qui fait débat
L’andropause reste à ce jour un sujet controversé. D’un côté, il y a certains médecins qui sont ne sont pas convaincus de l’existence de ce phénomène. La raison : la baisse d’hormones est inconstante, partielle et n'entraîne pas l’arrêt de la reproduction. D’autant plus que les symptômes ressentis sont considérés comme un reflet du vieillissement. L’andropause est également rarement dépisté. A savoir qu’en 2010, selon l’European Male Aging Study, 2% des hommes entre 40 ans et 80 ans sont atteints d’andropause. Ce faible taux de prévalence démontre également le fait que certains scientifiques restent sceptiques sur le phénomène. D’un autre côté, des spécialistes de la santé, dont les andrologues ont créé des cliniques spécialement dédiées au traitement de l’andropause. Dans ces cliniques, les personnes qui sont diagnostiquées suivent un traitement hormonal.
Quels sont les facteurs de risque de l’andropause ?
L’andropause est caractérisée par un faible taux de testostérone dans le sang. Les facteurs suivants peuvent favoriser l’andropause :
- Un indice de masse corporelle élevée (IMC) par rapport à la normale
- Un diabète ou une maladie chronique
- Une maladie du foie comme la cirrhose
- Une consommation excessive d’alcool et de tabac
- Un taux de cholestérol élevé
- L’obésité, notamment un tour de taille supérieure à la normale (environ 94cm pour l’homme)
- Le traitement d’une maladie liée à la prostate
Quels sont les symptômes de l’andropause ?
L’andropause se manifeste de manière différente chez chaque personne. Cependant, certains signes récurrents sont à ne pas négliger :
- Une baisse du désir sexuel
- La fréquence des érections matinales diminue
- Des érections moins rigides
- Une récupération physique plus pénible et une fatigue inhabituelle pendant les rapports sexuels
En plus de ces principaux symptômes, la personne peut ressentir :
- Des troubles de sommeil
- Des bouffées de chaleur
- Une irritabilité et une tendance dépressive
- Une augmentation au niveau du tour de taille et une diminution de la masse musculaire
- Des douleurs au niveau des muscles et des articulations fréquentes
Comment prévenir l’andropause ?
Avec une bonne prévention, l’impact de l’andropause peut être allégé. Pour cela, une bonne hygiène de vie pour avoir un corps sain reste la meilleure solution. Le but est de limiter les risques de la baisse du taux de testostérone, en veillant à :
- Pratiquer du sport régulièrement
- Réduire la consommation d’alcool et de tabac
- Eviter la consommation d’aliments trop sucrés, trop salés et trop gras.
- Adapter un régime alimentaire sain
Comment traiter l’andropause ?
Avant d’entreprendre tout traitement médicamenteux, un bilan de santé est nécessaire.
Une analyse sanguine sera réalisée afin de mesurer le taux de testostérone libre et le dosage de la testostérone totale. L’examen clinique de la prostate est également effectué pour déceler d’éventuelles maladies, comme un cancer.
Le traitement de l’andropause est un traitement de fond : traiter uniquement le problème d’érection reste insuffisant. L’adoption d’une hygiène de vie est impérative pour que le traitement soit efficace. Une fois que les bonnes habitudes de vie sont mises en place, le médecin peut prescrire un traitement hormonal.
L’hormonothérapie à la testostérone
Avant que le médecin, le sexologue ou l’andrologue ait recours à l’hormonothérapie, quelques points sont à retenir :
- L’hormonothérapie est pratiquée si la personne est en bonne santé notamment n’ayant pas des problèmes cardiaques
- L’effet de l’hormonothérapie est relativement long. Une durée de 4 à 6 mois peut écouler avant que les effets du traitement soient vraiment ressentis.
- Le traitement nécessite un suivi régulier pour éviter la survenue d’autres maladies comme le cancer.
L’hormonothérapie peut s’administrer de différentes manières :
- L’injection d’androgènes : il s’agit d’une injection intramusculaire toutes les 3 semaines
- Les patchs ou timbre transdermiques : en application journalière. Cependant, les patchs peuvent causer des irritations chez certaines personnes. Dans ce cas, il faut se tourner vers d’autres traitements.
- Le gel transdermique : ce gel est à appliquer sous le bas-ventre et les épaules, de préférence après la douche matinale pour une absorption optimale du médicament.
- Les comprimés ou gélules : ce mode d’administration est moins fréquent car les comprimés sont moins pratiques. Les comprimés et gélules doivent être pris jusqu’à 4 fois par jour.
Même si l’andropause est encore peu connue, les symptômes peuvent toutefois alerter les hommes. Chez votre médecin ou chez un spécialiste comme l’andrologue, vous pouvez établir un diagnostic.
Prise en charge des soins
Malheureusement, la Sécurité Sociale ne rembourse pas tous les actes médicaux liés à l’andropause. Seuls les comprimés et les injections bénéficient d’un remboursement. Raison pour laquelle, souscrire à une mutuelle peut vous être utile. Pour cela, Santors vous aide à comparer les diverses garanties des assurances qui conviennent à vos besoins.