Le fonctionnement d’une prise de sang
Quel est le rôle d’un bilan sanguin ?
Parfois, votre médecin vous recommande de réaliser un bilan sanguin afin d’obtenir un diagnostic précis de votre maladie. L’existence des analyses lui permet ainsi de détecter la cause, afin de vous proposer le meilleur traitement. Par exemple, le bilan sanguin contribue à identifier la présence d’une bactérie à l’origine d’un trouble digestif.
Comment le bilan sanguin permet d’identifier une anomalie ? Grâce à l’observation d’un taux anormal de certains éléments dans le sang. Prenons le cas d’une concentration élevée d’acide urique qui permet de détecter l’insuffisance rénale, ou encore de la concentration élevée de sucre qui révèle l’existence d’un diabète.
Quels sont les différents types de bilans ?
À partir d’une prise de sang, un praticien peut effectuer plusieurs analyses sanguines. Il peut par exemple effectuer un bilan des graisses afin de déterminer le taux de cholestérol dans votre sang. Le plus fréquent reste le bilan rénal qui permet de détecter l’existence d’une insuffisance rénale.
Toutefois, le bilan sanguin à faire dépend de la décision de votre médecin.
Comment se déroule un bilan sanguin ?
Les préparatifs varient en fonction du bilan sanguin à exécuter. S’il s’agit par exemple d’un bilan glycémique ou lipidique, il faut le faire après un jeûne de 12 heures.
Avant de prendre votre sang, l’infirmier ou le professionnel responsable vous pose d’abord un garrot. Il s’agit d’un dispositif permettant d’interrompre provisoirement le flux sanguin dans un membre (avant-bras, bras…), afin de faciliter le prélèvement sanguin.
Ensuite, le praticien effectue la prise de sang qui s’effectue généralement au niveau :
- D’une artère généralement au poignet
- D’une veine à l’aide d’une petite piqûre au bout du doigt
- D’un capillaire
A l’issue du prélèvement, l’infirmier vous applique un pansement sur lequel vous devez appuyer pendant quelques minutes. Cette mesure évite la formation d’un hématome, ou d’autres désagréments.
Le prélèvement sanguin est ensuite analysé dans un laboratoire. Le résultat vous sera parvenu au bout de quelques jours.
Les différents types d’examens sanguins
La numération de formule sanguine, appelée hémogramme
Il s’agit du bilan sanguin le plus fréquent, puisqu’il permet d’identifier de nombreux troubles, mais également des infections, le cancer, voire une anémie. Votre médecin vous demande d’en réaliser afin de connaître votre état de santé en général.
L’examen complet qu’est l’hémogramme teste divers composants de votre sang, comme :
- Les globules blancs
- Les globules rouges (taux d’hémoglobine…)
- Les plaquettes
Bref, son interprétation est plus complexe que les bilans spécifiques (glycémie, bilan rénal…). Dans ce cas, n’hésitez pas à solliciter l’aide de votre médecin.
Glycémie à jeun
Votre médecin vous demande de faire un bilan glycémique afin de confirmer l’existence d’un diabète. L’analyse permet de détecter le taux de sucre dans votre sang. Si elle indique un chiffre :
- 1.10 à 1,25 g/litre, vous pouvez souffrir d’un pré-diabète
- Supérieur à 1,26 g/litre, il s’agit d’un diabète
Par contre, si vous êtes déjà atteint de cette maladie, l’analyse sanguine permet d’identifier la concentration d’hémoglobine glyquée dans votre sang. Vous le reconnaîtrez facilement grâce à l’indice « HbA1c » dans le résultat de votre bilan.
Le bilan lipidique
Ce type d’analyse permet de connaître la concentration de graisses dans votre sang. Il est indispensable, si vous avez des antécédents de trouble cardiovasculaire.
Le résultat vous informe sur deux éléments :
- Le taux de Triglycérides (les cellules de graisses qui se trouvent dans les tissus adipeux) qui doit normalement être inférieur à 2 g/litre.
- La concentration de cholestérol (lipide synthétisé par le foie) qui doit mentionner deux mesures. Le premier est le mauvais cholestérol (LDL) dont le taux doit être inférieur à 1,3 g/litre chez les personnes de moins de plus de 50 ans. Le second est le bon cholestérol (HDL) dont le taux doit être supérieur à 0,6 g/litre.
L’analyse sanguine hépatique
Cet examen sanguin permet de détecter une maladie du foie, puisqu’il indique plusieurs éléments, comme :
- Gamma GT : des enzymes produits par différents organes (foie, reins, pancréas). Leur taux élevé, c’est-à-dire au-delà de 45 UI/l (unités internationales par litre) chez l’homme et 35 UI/l chez les femmes, révèle l’existence d’un trouble du foie, de l’alcoolisme…
- Transaminases: des enzymes jouant un rôle métabolique dans les cellules. Leur forte concentration dans le sang est également le signe d’une anomalie du foie, la conséquence de l’obésité…
Le bilan rénal
Il s’agit de l’examen sanguin le plus fréquent. Sa réalisation permet d’évaluer le fonctionnement des reins.
Votre médecin vous sollicite d’en faire si vous souffrez de :
- Diabète
- Hypertension artérielle
- Facteurs de risque de l’insuffisance rénale
Cette fois-ci, vous devez vous référer sur deux indices. La première est le taux de créatinine dans votre sang. S’il est élevé, il est le signe d’un problème rénal. La seconde est le débit de filtration glomérulaire (DFG) qui doit être supérieur à 90 ml/mm (millilitre par minute).
Les autres types de bilans
Votre médecin peut vous demander d’effectuer d’autres analyses sanguines, comme :
- Le bilan thyroïdien qui permet d’identifier une anomalie de la thyroïde
- Le bilan inflammatoire qui aide à détecter une maladie inflammatoire, voire l’existence d’une infection
Le prix et remboursement du bilan sanguin
Quel est le coût d’un bilan sanguin ?
Le tarif d’un prélèvement sanguin est déterminé par deux indices :
- Code chiffre de l’analyse (il faut se référer sur la table nationale de biologie)
- Code lettre de l’analyse (ex : B pour les actes de biologie)
Pour le calcul, il faut multiplier le chiffre sur le code « lettre » par celui sur le code « chiffre ». Prenons un exemple : pour le dépistage d’une hépatite B, commencez à identifier le code lettre de cet acte. Vous verrez qu’il se situe dans le code « B » dont la valeur est de 0,27 euro.
Ensuite, détectez le code chiffre du dépistage de l’hépatite B en consultant la Table Nationale de Biologie. Vous verrez qu’il se trouve dans le code 45.
Et enfin, multipliez le code lettre par le code chiffre. Dans notre cas : 0,27*45=12,15 euros.
La prise de sang est-elle remboursée par la sécurité sociale ?
La sécurité sociale accepte de vous rembourser, à condition qu’elle soit prescrite par votre médecin. Vous devez donc apporter une ordonnance médicale. Quant au taux de remboursement, il dépend de 3 facteurs :
- Le type d’examen
- Le praticien
- Votre situation personnelle (femme enceinte, senior…)
Prenons l’exemple d’un acte biologique qui est remboursé à hauteur de 60 % par la sécurité sociale, ce qui n’est pas le cas d’une prise de sang pour dépister un VIH, ou d’une ALD qui est remboursée à 100 %.
Peut-on compter sur la mutuelle santé ?
La mutuelle santé peut vous venir en aide. Elle prend par exemple en charge le reste à charge, le ticket modérateur non remboursé par l’assurance maladie.
Votre complémentaire santé peut également rembourser :
- Les dépassements d’honoraires
- Les surplus de frais de déplacement, surtout s’il s’agit d’un prélèvement effectué à domicile, survenant généralement la nuit
- Les bilans sanguins non remboursés par l’assurance maladie
Dans tous les cas, les garanties dépendent de votre contrat. Certains accords sont bien plus avantageux que d’autres. Si vous souhaitez trouver la meilleure mutuelle santé, recourez à l’utilisation du comparateur en ligne Santors.