Combien y a-t-il de types de kystes ?
Les kystes peuvent se développer n’importe où dans le corps. Voici la liste non exhaustive des endroits où l’on trouve souvent ces déformations :
- La peau : Il s’agit des kystes épidermoïdes (constitués par les cellules de l’épiderme), des kystes sébacés (formés par une accumulation de liquide organique des glandes sébacées) et des kystes pilonidal (situés au-dessus du sillon interfessier).
- Les articulations : ce sont les kystes poplités (accumulation de liquide synovial au niveau des genoux).
- Les ovaires chez la femme : c’est une poche remplie de liquide qui se forme à la surface ou à l’intérieur d’un ovaire. Le problème est commun et rarement cancéreux avant l’âge de 48 ans.
- Le col de l’utérus : on appelle les poches qui se forment dans cette partie du corps les kystes de Naboth (cavité remplie de mucus se formant sur les parois du col de l’utérus).
- Les seins : les kystes dans cette zone demeurent communs et il ne s’agit pas d’un facteur de risque de cancer.
- L’épididyme : c’est le kyste spermatique, formation d’une petite poche dans le canal qui transporte le sperme.
Quelles sont les causes d’un kyste ?
L’étiologie d’un kyste demeure difficile, car l’apparition de cette poche est multifactorielle :
- Une infection : la plupart des kystes sur la peau sont le résultat d’une attaque bactérienne, fongique ou virale (staphylocoques, streptocoques, virus de l’herpès…).
- Une tumeur bénigne ou maligne : dysfonctionnement des cellules provoquant une accumulation de tissus malformés.
- Des inflammations chroniques : il peut s’agir d’une pathologie de longue durée comme la rectocolite.
- Des maladies héréditaires : certaines pathologies ayant une incidence génétique peuvent être à l’origine de certains kystes (maladies auto-immunes, diabète de type 1).
- Une présence de lithiases : certains calculs (biliaires, hépatiques ou rénaux) sont favorables à l’apparition d’un kyste dans l’organe concerné.
- Une mauvaise cicatrisation : le processus cicatriciel peut-être défaillant causant ainsi la formation d’un kyste.
Comment traiter les kystes ?
La prise en charge choisie par le médecin dépend de plusieurs paramètres, comme la location du kyste ou encore sa taille. Dans la majorité des cas, aucun médicament n’est prescrit, car la poche disparaît d’elle-même au bout de quelques jours sans l’aide d’un soin.
S’il s’agit d’un kyste apparent et facilement atteignable, le spécialiste peut pratiquer une petite incision pour drainer rapidement le contenu de la poche. Cette méthode ne requiert aucune anesthésie.
Dans certains cas, les kystes peuvent provoquer des douleurs intenses. Le médecin propose alors des antalgiques et des calmants suivant l’état de la personne concernée.
Si le kyste se trouve en profondeur comme dans le genou, l’emploi de la technique de ponction reste le meilleur moyen pour venir à bout de la cavité.
Le recours à la chirurgie reste relativement rare, il s’agit tout simplement de la dernière solution après avoir essayé moult traitements. Il arrive également que l’ablation de l’organe où se trouve le kyste soit également nécessaire (ovariectomie, hystérectomie).
Peut-on soigner naturellement les kystes ?
Un kyste est souvent asymptomatique, leurs existences sont donc souvent ignorées. Mais, il arrive qu’il forme une masse inesthétique sur la peau. Voici donc quelques solutions naturelles pour apaiser ces poches :
- L’Aloe vera : une plante analgésique et bactéricide. Pour l’utiliser, couper la feuille en deux et étaler la sève sur la peau, au moins deux fois par jour jusqu’à la disparition du kyste.
- La mauve : si le kyste est d’origine infectieuse, employez un cataplasme chaud de la plante sur la zone concernée. Elle calme les rougeurs, les inflammations et élimine également les pathogènes.
- L’huile essentielle d’arbre à thé : ce produit contient des molécules antibactériennes à large spectre. Appliquez trois gouttes du produit sur le kyste tous les jours.
Quelle est la prise en charge de la Sécurité sociale ?
La majorité des kystes existants ne font pas partie de la liste des Affections longues Durées. Leurs traitements n’ouvrent pas à une exonération du ticket modérateur. Cependant, si la présence d’un kyste spécifique entraîne une invalidité prolongée, une demande pour obtenir une prestation compensatoire du handicap demeure envisageable.
Si une intervention chirurgicale pour une ablation d’un kyste est à visée esthétique, elle ne sera pas prise en charge. Par contre, s’il s’agit d’une nécessité médicale, la Sécurité sociale rembourse une partie des dépenses qui vient en complément de votre mutuelle.
Qu’il s’agisse d’un traitement naturel, médicamenteux ou d’une intervention chirurgicale, traiter un kyste implique quelques dépenses santé supplémentaires. Afin de minimiser votre reste à charge, le mieux reste encore de souscrire à une mutuelle santé. Comparer les devis vous permettra de choisir l’assurance santé la mieux appropriée.
Sources
https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=kyste-approches-complementaires
https://www.hug-ge.ch/chirurgie-enfant-adolescent/traitement-du-kyste-sacro-coccygien