Face à cela, les personnes âgées suivent fréquemment des traitements afin de prévenir ou de guérir des maux liés à la vieillesse. Mais ceci n’est pas sans risques, notamment sur la dépendance aux médicaments.
Découvrez ce phénomène dans cet article : la définition, les médicaments susceptibles de créer les addictions, les symptômes d’une dépendance, la prévention ainsi que la prise en charge.
Qu’est-ce qu’est la dépendance aux médicaments ?
Une dépendance aux médicaments se repose sur des besoins psychiques complexes. Ce syndrome se traduit par une envie irrésistible de consommer la substance en cause afin de retrouver un effet plaisant.
Un des principaux signes d’une dépendance à un médicament, c’est l’usage qui en est fait. Pour être un peu plus précis, le sujet :
- Perd le contrôle et se met à consommer de manière compulsive le médicament
- Ressent de la souffrance physique et morale s’il ne prend pas le traitement
- N’arrive plus à avoir un rythme de vie normale sans le médicament en cause
Comment devient-on dépendant aux médicaments ?
Beaucoup de médicaments destinés aux seniors sont des psychotropes. Ces derniers agissent de manière plus ou moins importante sur le système nerveux. Ces substances modifient la chimie du cerveau provoquant des effets indésirables.
La dépendance se met en place après plusieurs prises du médicament. L’organisme s’adapte progressivement au traitement, entraînant progressivement une « accoutumance ».
En d’autres termes, le cerveau va percevoir le médicament comme une récompense, ainsi il cherchera toujours à en avoir.
À chaque prise, il y a un soulagement suivi d’une envie de reprendre un comprimé. Cela devient un cercle vicieux.
Quels sont les types de médicaments pour seniors susceptibles de causer une dépendance ?
Les neuroleptiques
Il s’agit de médicaments qui modifient le fonctionnement des neurotransmetteurs. Cela a pour effet de diminuer rapidement l’activité cérébrale calmant ainsi les sujets.
Les neuroleptiques sont prescrits dans le cadre du traitement de la schizophrénie ou encore du trouble bipolaire.
Les psychostimulants
Les psychostimulants désignent des substances naturelles ou artificielles augmentant temporairement les capacités cognitives.
Ces médicaments sont indiqués pour lutter contre la fatigue ou autres problèmes cognitifs. Ils sont utilisés en médecine pour lutter contre certaines maladies neurologiques.
Les anxiolytiques
Les personnes âgées sont souvent sujettes à des chocs émotionnels importants. Pour éviter un état de stress permanent, les médecins prescrivent le plus souvent des anxiolytiques. Celles-ci réduisent la production de cortisol (responsable des crises d’angoisses). Les anxiolytiques produisent également des effets euphorisants ce qui peut les rendre addictives.
Les somnifères ou hypnotiques
Il s’agit de médicaments qui permettent d’induire des personnes en état de somnolence. Ces médicaments sont donc prescrits afin de lutter contre les troubles du sommeil comme la difficulté d’endormissement ou encore des réveils précoces.
À titre d’information, les professionnels de santé n’utilisent les hypnotiques qu’en dernier recours particulièrement chez les seniors.
Les hypnotiques présentent effectivement des effets secondaires importants comme :
- Les risques élevés d’addiction et d’accoutumance
- Les altérations de la vigilance qui sont à l’origine de nombreux accidents de la route
- Les troubles cognitifs (baisse de la mémoire à court terme)
Les antidépresseurs
Les seniors souffrent le plus souvent d’un isolement. Leurs relations sociales sont ainsi réduites aux minimums. Cela engendre évidemment des graves problèmes telle une dépression sévère.
Cette pathologie peut être traitée à l’aide de substances psychoactives communément appelées « antidépresseurs ». Mais, ils peuvent créer de véritables dépendances.
Notez également que la posologie de ce type de médicament varie en fonction de chaque individu. En effet, tout le monde ne réagit pas de la même façon à la prise de ces médicaments.
Les antalgiques
Les personnes âgées se plaignent fréquemment de douleurs chroniques à savoir des migraines, ou encore des lombalgies. Pour atténuer la douleur, les antalgiques peuvent aider.
Mais les antalgiques sont souvent à l’origine de complications majeures comme la dépendance. En effet, certaines molécules comme la morphine (opium) agissent directement sur les neurotransmetteurs responsables de l’addiction, quelques prises peuvent donc aboutir à une dépendance.
Quels sont les symptômes d’une dépendance ?
Les signes physiques
Après une période de sevrage du médicament en cause, que ce soit complet ou relatif, les premiers singes font leurs apparitions :
- Rebond d’anxiété, ici le patient devient nerveux et angoissé. Son état demeure anormal par rapport à une situation donnée.
- Difficulté à s’endormir, sans son médicament, la personne n’arrive pas à dormir facilement. La qualité du sommeil reste mauvaise.
- Intenses migraines, l’arrêt d’un médicament psychotrope provoque souvent un chamboulement au niveau du cerveau. En résultent alors de forts maux de tête.
- Élévation de la tension artérielle
Notez que les symptômes d’une dépendance dépendent du traitement en cause. Cela signifie donc qu’il est difficile de donner une liste exhaustive des signes physiques de ce phénomène.
Les signes psychiques
Ici, la dépendance psychique se base sur la modification du fonctionnement de certains aspects du cerveau. Plus précisément, les neurones deviennent sensibles à la substance impliquée.
Le système nerveux considère alors la prise de médicaments comme une récompense. Ainsi, une absence ou un sevrage provoque le plus souvent un sentiment de vide important.
À long terme, cela peut mener à la déprime, ce qui va pousser la personne à en consommer de nouveau.
Quels sont les facteurs de risques à une dépendance médicamenteuse pour les séniors ?
Certaines personnes sont bien plus susceptibles d’être dépendants aux médicaments que d’autres. Il s’agit entre autres des individus :
- Qui souffrent déjà d’une addiction à un produit comme le tabac, l’alcool, le café, les drogues.
- Qui possèdent des addictions comportementales, par exemple au sexe, au jeu ou à la douleur.
- Qui vivent dans un contexte stressant, l’environnement peut amener une personne à prendre des médicaments, ce qui augmente le risque de dépendance.
Quels sont les moyens pour éviter les addictions médicamenteuses pour les séniors ?
Le risque de dépendance pour une personne âgée reste élevé. Aussi, voici quelques conseils pour éviter ce phénomène :
Évitez l’automédication
L’achat de médicaments génériques sans consulter au préalable un médecin peut résulter à une accoutumance aux médicaments. En effet, certains traitements qui sont jugés aux premiers abords inoffensifs peuvent aboutir à de véritables addictions.
Si dans le cas où vous devez prendre un médicament sans prescription, évitez autant que possible l’utilisation prolongée de la substance active. Veillez également au respect des doses préconisées que vous pouvez trouver sur les notices.
Respectez les indications de votre médecin
Votre docteur peut vous prescrire des médicaments pour calmer certaines douleurs chroniques. Ce dernier proposera des posologies adaptées à votre état de santé, il sera très attentif à ce que la dose ne soit pas en excès. Il vous incombe donc de respecter à la lettre les indications de votre professionnel de santé.
Parlez à votre médecin dès que vous sentez une accoutumance s’installer
Si vous sentez que votre quotidien devient une routine qui tourne autour d’une prise de médicament. N’hésitez surtout pas à en parler avec votre médecin. Celui-ci peut alors proposer un processus de sevrage relatif, en diminuant progressivement la dose de la substance en cause.
Optez pour des traitements moins invasifs
Dans la mesure du possible, il convient de se tourner vers produits naturels, certes bien moins puissants, mais très efficaces. Par exemple, si vous souffrez d’insomnie, essayez des tisanes à base de citronnelle au lieu d’un médicament générique.
D’autres domaines comme l’aromathérapie ou encore la sophrologie constituent des alternatives intéressantes par rapport aux traitements classiques.
Pour soulager les douleurs chroniques ou encore aigües, il est recommandé de recourir par exemple aux massages aux pierres chaudes.
La prise en charge de l’addiction aux médicaments
Une addiction aux médicaments peut être résolue moyennant une cure de désintoxication. Ce genre de thérapie inclut souvent un suivi médical strict, avec ces services additionnels plus ou moins importants.
En d’autres mots, c’est relativement onéreux. Si la cure se déroule au sein d’un établissement public, la Sécurité sociale peut prendre en charge partiellement les dépenses à la base du tarif conventionné.
Par contre, pour une cure dans une clinique privée, vous devez vous tourner vers votre complémentaire santé.
Conclusion
En résumé, pour faire face aux éventuels coûts engendrés par une dépendance aux médicaments, il est fortement recommandé de souscrire à une bonne mutuelle santé. Pour vous faciliter la tâche, employez un comparateur fiable et sécurisé comme Santors https://santors.fr/.