La maladie de Lyme est une « zoonose » due à une bactérie appelée Borrelia burgdorferi. Cette dernière est transmise à l’homme par l’intermédiaire des tiques. La maladie évolue sur trois phases. Si elle n’est pas détectée tôt, les répercussions physiques et mentales peuvent être conséquentes.
Ce dossier spécial vous détaille les points essentiels de cette maladie : Qui sont les individus à risque ? Quels sont les symptômes ? Comment diagnostiquer la maladie ? Quels traitements peuvent être envisagés ?
La cause de la maladie de Lyme : la tique !
La maladie de Lyme est associée à la bactérie borrelia, principalement la Borrelia burgdorferi de la classe des spirochètes. D’autres Borrelia, tous désignés par B. burgdorferi sensu lato, peuvent aussi causer l’infection. Ces microorganismes d’une forme hélicoïdale infectent les hommes par la morsure des tiques. Les pieds, les jambes et les cuisses sont les plus concernés par cette morsure. Les tiques peuvent aussi vous mordre au niveau de la tête.
Les tiques infectées sont la principale cause de la maladie de Lyme. Jouant le rôle de vecteur, ces acariens parasites sont responsables de la propagation de l’infection. Contenus dans leur salive, les agents pathogènes infectent le corps humain. Aussi, une personne infectée ne peut directement contaminer d’autres personnes que par leur intermédiaire. Pour prévenir la maladie, pensez à vous protéger des tiques lors de vos sorties. Portez des vêtements longs et clairs et vaporisez-les de répulsif.
Les tiques habitent les bois et les endroits humides. Elles se trouvent souvent dans les prairies, la forêt et les parcs. Elles ne peuvent cependant pas atteindre les endroits à haute altitude.
Les tiques se nourrissent de sang. Aussi, les bactéries que les tiques transmettent peuvent provenir de différentes sources. Les souris, les oiseaux et même les animaux domestiques, comme les chiens peuvent en être l’origine. Être porteur de la bactérie n’affecte pas la santé de ces animaux, à l’exception des chiens. Ces derniers peuvent développer des symptômes similaires à ceux des humains.
Consulter notre article sur les soins des animaux : Tout savoir sur la maladie de Lyme
Quelles sont les personnes à risques ?
La maladie de Lyme peut concerner toutes personnes de tout âge. Certaines personnes sont plus fragiles que d’autres à cause de leur exposition aux tiques. Il est à rappeler que ce ne sont pas toutes les tiques qui sont porteuses de la maladie.
Les personnes qui sont souvent en déplacement dans la nature sont d’autant plus susceptibles d’être atteintes par la maladie de Lyme :
- Les paysagistes,
- Les chasseurs,
- Les randonneurs et promeneurs,
- Les guides touristiques,
- Les agriculteurs.
La situation géographique est également un facteur déterminant. Les tiques ne peuvent pas vivre en haute altitude, certaines régions sont donc plus exposées que d’autres.
Aussi, les résultats des études menées sur les personnes atteintes de la maladie de Lyme ont montré que :
- Les petites filles sont exposées à cause de leur loisir se déroulant généralement à l’extérieur,
- Les femmes âgées entre 61 et 65 ans sont à risques à cause des promenades dans les bois et les parcs,
- La population active est moins exposée grâce au travail en intérieur.
Quels sont les symptômes de la maladie ?
La maladie de Lyme présente différents symptômes en fonction de la phase de la maladie. Plus la phase est avancée, plus les symptômes s’accentuent. Une prise en charge rapide est alors nécessaire.
Les symptômes lors de la phase primaire
La première phase est relative à la période où la personne a été mordue par une tique. Une fois sur deux, la morsure ne laisse pas de trace. La personne concernée peut donc ignorer qu’elle risque d’être atteinte d’une quelconque maladie.
Lorsque la morsure provoque une réaction, une lésion cutanée apparaît. Une trace de rougeur ovale ou ronde se crée sur la peau autour de la morsure. Vous pouvez la confondre avec le symptôme de la morsure de plusieurs autres insectes. Pour confirmer qu’il s’agit d’une
piqûre tique, un autre anneau rouge plus grand se montre après quelques jours.
La lésion cutanée est souvent indolore et ne démange pas. Cette dernière se situe, dans la majorité des cas, sur les membres inférieurs. Son diamètre excède souvent 5 cm. Avec ou sans traitement, l’auréole rouge, aussi appelée érythème migrant, peut se dissiper ou s’amplifier. La personne concernée doit, dans tous les cas, s’adresser à un médecin aussi rapidement que possible pour un diagnostic.
À une dizaine de jours de la morsure, d’autres symptômes peuvent survenir. Ils sont similaires à une infection virale et peuvent induire le médecin réalisant le diagnostic en erreur. Entre autres, fièvre, fatigue aigüe, maux de tête, hausse de la température corporelle, douleurs articulaires, courbatures et fourmillements peuvent apparaître.
Les symptômes lors de la phase secondaire
Si, la personne n’a pas été diagnostiquée à temps durant la phase primaire, la maladie de Lyme évolue en phase secondaire. Les bactéries atteignent différentes parties du corps et les symptômes qui se sont manifestés lors de la première phase s’accentuent. Ils vont être accompagnés par de nouveaux symptômes touchant la peau, les articulations, le cœur et les nerfs. Le sujet peut alors ressentir ou subir :
- Une lésion,
- Une méningite,
- Un engourdissement au niveau des membres,
- Des arthrites,
- Des douleurs articulaires,
- De fortes transpirations,
- Des problèmes de vision,
- Des douleurs thoraciques
- Des vertiges,
- Des acouphènes,
- Des troubles de l’équilibre,
- Une perte de connaissance,
- Des troubles du sommeil, etc.
La manifestation et l’intensité de ces symptômes peuvent différer d’une personne à une autre. N’hésitez pas à consulter un médecin en cas de doute.
Les symptômes lors de la phase tertiaire ou chronique
Cette dernière phase, aussi appelée phase tardive, désigne la maladie chronique de Lyme. Elle survient des mois, voire des années après la morsure d’une tique. Il peut alors être difficile de faire le lien entre le moment de l’infection et les différents symptômes.
En effet, la personne atteinte aurait pu ignorer les symptômes lors des précédentes phases ou les traiter d’une manière non convenable. Ces manifestations sont d’ailleurs semblables à celles de plusieurs autres maladies.
Lors de la dernière phase, les symptômes observés sont :
- La dépression,
- La perte de mémoire et la difficulté à se concentrer,
- La baisse de la libido,
- Les troubles du rythme cardiaque,
- Les troubles respiratoires,
- La maladie de Pick Herxheimer, etc.
La maladie infectieuse affecte alors, à ce stade, la qualité de vie des personnes atteintes. Ces dernières ont désormais plusieurs restrictions par rapport à leur vie sociale et professionnelle.
Comment se déroule le diagnostic ?
Les recherches sur les maladies de Lyme sont toujours en progression. La connaissance insuffisante de la maladie rend le diagnostic difficile. En effet, la morsure d’une tique n’est pas toujours identifiable. Aussi, les symptômes qui surviennent lors des différentes phases peuvent induire en erreur. Ils peuvent être la manifestation d’innombrables affections, comme une allergie, par exemple.
Pour confirmer un cas de la maladie de Lyme, un examen clinique à partir des manifestations extérieures est réalisé. Le médecin dispose d’un tableau clinique auquel se référer. Il va aussi évaluer les risques d’exposition du patient aux tiques. À noter que plusieurs patientes atteintes de la maladie ne se souviennent pas d’une quelconque morsure.
Le mode de vie, les loisirs, les endroits visités, l’existence ou non d’un animal de compagnie…, plusieurs paramètres vont être analysés. Le médecin peut, par la suite, demander différents examens :
- Un électro diagramme en cas d’atteinte cardiaque,
- Un examen neurologique en cas de radiculite,
- Une analyse de sang pour étudier l’immunologie,
- Une ponction lombaire en cas de trouble neurologique,
- Un prélèvement cutané pour détecter une éventuelle présence d'anticorps anti Borrélia.
L’interprétation des différents résultats qui en découlent reste difficile. Les tests peuvent être négatifs alors que les bactéries sont bien présentes. Pour détecter la maladie, un médecin peut même recourir à des tests vétérinaires. Cette dernière méthode, bien que non reconnue, est jugée plus efficace par certains professionnels de la santé.
Quels sont les traitements ?
La maladie de Lyme étant provoquée par une bactérie, un traitement à base d’antibiotiques reste le plus efficace. Une prise d’amoxicilline ou de doxycycline accompagnée, ou non, par un corticoïde peut être prescrite. Le médicament peut être remplacé par des macrolides pour les enfants et les femmes allaitantes.
L’efficacité de l’antibiothérapie est généralement prouvée lorsque la maladie est détectée lors de la première phase. Les médicaments servent de traitement symptomatique et de prévention des autres manifestations.
En cas de symptômes graves même après le traitement, le médecin peut prévoir une antibiothérapie par voie intraveineuse.
Lorsque la maladie a évolué vers la deuxième phase, le traitement commence par une sérologie. Une telle analyse peut être prescrite lorsque le patient présente les symptômes caractéristiques du stade 2.
Si le résultat s’avère positif, une antibiothérapie prolongée à dose élevée sera prescrite. La durée du traitement peut s’étaler sur plusieurs mois avant la disparition des symptômes. Même si l’examen est négatif, la possibilité qu’il s’agisse d’une maladie de Lyme n’est pas écartée. Le médecin va prescrire un traitement à base d’antibiotiques prolongés. Ce n’est que lors de la disparition des symptômes que le cas de maladie de Lyme sera confirmé.
Lorsque la maladie atteint sa troisième phase, le traitement va s’orienter davantage sur ses manifestations. Trouble de la mémoire, trouble de la vue, trouble cardiaque…, le patient suivra un traitement visant à soulager ces symptômes. Une série d’examens est prescrite pour écarter la possibilité qu’il s’agisse d’une autre affection. Un traitement antibiotique sera ensuite proposé si les examens ne donnent lieu à aucune piste.
Les traitements liés à cette maladie sont longs et peuvent s'avérer coûteux. Souscrire à une mutuelle santé est une alternative intéressante pour une prise charge des frais liés à cette pathologie.
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Comme l’efficacité des traitements médicamenteux contre la maladie de Lyme reste incertaine, pensez aux remèdes naturels comme alternative pour vous soulager.
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- L'huile essentielle de sarriette des montagnes qui est anti-inflammatoire,
- L'élixir floral d'échinacée qui peut renforcer le système immunitaire,
- Les champignons shiitaké et reishi qui sont aussi reconnus pour renforcer le système immunitaire,
- La plante « griffe du chat » qui est à la fois antifongique, antivirale et antibactérienne.
Vous pouvez aussi intégrer des compléments alimentaires dans votre régime pour lutter contre la maladie. La prise de vitamine D ou de magnésium peut être envisagée.
Le traitement des maladies vectorielles tiques est souvent long. Les examens à réaliser pour obtenir un diagnostic sont d’autant plus coûteux. Il est toutefois à préciser que la couverture fournie par l’Assurance maladie ne prend en charge qu’une partie des frais. Certains postes de soins, comme la médecine alternative pour soigner la maladie de Lyme, ne sont pas remboursés. Les femmes dans la soixantaine sont pourtant plus exposées que d’autres à cette maladie.
Pour bénéficier d’un meilleur remboursement, pensez à souscrire une mutuelle santé senior. Vous pourrez réaliser des économies considérables pour vos traitements médicamenteux et vos examens médicaux. Vous pourrez mieux gérer vos ressources tout en bénéficiant d’une bonne prise en charge. Pour trouver une mutuelle senior adaptée à vos besoins, utilisez le comparateur Santors. Vous trouverez en quelques clics les meilleures offres présentes sur le marché.