Comment fonctionne la scintigraphie ?
La scintigraphie est un examen qui utilise des médicaments radiopharmaceutiques (MRP) et une machine de détection de type gamma-caméra. Le MRP contient un isotope légèrement radioactif utilisé comme traceur qui se fixe dans les organes à examiner. Cela permet de prendre des images qui permettent de visualiser la forme et le fonctionnement des organes. La scintigraphie ne nécessite pas de préparation particulière. Il faut avoir du temps et faire preuve de patience, car vous devrez rester jusqu’à quatre heures à l’hôpital, le temps de prendre les clichés. Cet examen se passe dans un service hospitalier de médecine nucléaire. La scintigraphie commence par l’injection de MRP dans une veine du bras du patient. C’est le même procédé que l’administration intraveineuse de calcium. Dans le cas d’une scintigraphie pulmonaire ventilée, l’injection est remplacée par une inhalation de gaz spécial. Ensuite, vous vous allongerez sur une table d’examen. La caméra spéciale se déplace alors au-dessus de vous pour prendre des images à partir des rayonnements du produit radioisotope. Vous devrez rester le plus immobile possible pour ne pas entraver la qualité des clichés. C’est au spécialiste d’examiner et d’interpréter les informations obtenues par les images. Les résultats sont transmis avec les images et un compte-rendu à votre médecin traitant dans un délai moyen de cinq jours. Votre médecin vous communiquera les résultats et vous prescrira un traitement le cas échéant.
Dans quel cadre prescrit-on une scintigraphie ?
La scintigraphie permet, entre autres, de détecter la présence d’une tumeur ou d’une lésion. Ainsi, elle aide à approfondir et à confirmer un diagnostic. Il s’agit d’un examen semblable à une radiographie et à une IRM (imagerie par résonance magnétique). Cette imagerie permet non seulement de confirmer un diagnostic, mais aussi de prévenir l’apparition de certaines maladies ou de surveiller l’évolution d’une pathologie en cours de traitement. Par la même occasion, elle aide à détecter de nombreux types de dysfonctionnement ou d’anomalie de différents organes du corps humain. Elle peut également permettre un bilan de santé plus approfondi.
Les différents types de scintigraphie
La scintigraphie cérébrale
Elle permet d’obtenir une imagerie de l’irrigation sanguine du cerveau. L’objectif est de visualiser l’activité cérébrale afin de savoir quelles zones sont plus irriguées pendant la sollicitation. La scintigraphie cérébrale permet entre autres de détecter la présence de problèmes circulatoires du cerveau ou de diagnostiquer une démence liée à la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson.
La scintigraphie myocardique
La scintigraphie myocardique est pratiquée pour confirmer ou infirmer l’existence d’une éventuelle maladie coronaire. C’est un examen indiqué en cardiologie en complément d’une épreuve d’effort. Elle consiste à évaluer la qualité de l’irrigation par les artères coronaires. Sont soumis à cet examen les patients présentant de risque de maladie coronaire (fumeurs, diabétiques, hypertendus, personnes ayant un taux de cholestérol élevé).
La scintigraphie osseuse
Comme son nom l’indique, la scintigraphie osseuse permet de dépister les éventuelles pathologies ou anomalies osseuses en détectant l’existence de tumeurs, de lésions, de traumatismes, d’inflammations ou d’infection des os. En se fixant sur les cellules anormales (cellules cancéreuses), le MRP injecté permet de localiser une métastase.
La scintigraphie rénale
Cet examen met en évidence d’éventuelles malformations des reins et des voies d’élimination (vessie, urètre). Elle est recommandée entre autres pour poser un diagnostic en cas d’infection des reins ou de la vessie. Elle sert à dépister des malformations, des cicatrices ou des tumeurs rénales. Elle est aussi préconisée en cas de douleur au dos et au ventre, ou en cas de présence de sang dans les urines.
La scintigraphie thyroïdienne
Il s’agit d’un examen de la thyroïde pour détecter un dysfonctionnement avec comme objectif notamment de localiser et visualiser d’éventuels nodules, goitres ou tumeurs cancéreuses sur la glande.
La scintigraphie pulmonaire
Elle est différente des autres techniques de scintigraphie, car on utilise l’inhalation d’un gaz au lieu d’une injection. L’objectif est de s’assurer que les poumons sont ventilés correctement. Pour évaluer la circulation veineuse, le procédé de la scintigraphie classique est appliqué.
Quelles précautions dois-je prendre lors d’une scintigraphie ?
La scintigraphie n’est pas douloureuse. La seule douleur que vous pouvez ressentir est lors de l’injection de MRP, qui contient un isotope radioactif n’est pas dangereux pour l’organisme. Il s’agit d’une quantité très faible de produit radioactif qui ne peut causer aucune radiation. Il n’est pas toxique et ne cause pas d’allergie. En cas d’allergie connue (ce qui est très rare), la scintigraphie est contre-indiquée. Les enfants et les personnes âgées peuvent passer un examen de scintigraphie sans risque.
Les précautions à prendre :
- Les femmes enceintes et les femmes en retard de règles ne doivent pas effectuer cet examen. Les femmes allaitantes doivent interrompre l’allaitement pendant quelques jours. Toute femme en âge de procréer doit donc faire part de son état à leur médecin.
- Après la scintigraphie, il est recommandé de boire abondamment (sauf contre-indication médicale). L’objectif est d’uriner fréquemment pour éliminer rapidement et facilement le traceur par l’urine.
- Puisque le traceur sera présent dans l’urine, il est recommandé de tirer la chasse d’eau, de se laver les mains et d’essuyer les éventuelles projections d’urines.
- Informez le personnel médical de votre hôpital que vous avez passé une scintigraphie, dans le cas où vous seriez hospitalisé après l’examen.
- Demandez un certificat mentionnant le MRP injecté. Vous pourriez en avoir besoin en cas de passage dans les détecteurs de radioactivité de certains aéroports.
La prise en charge de la scintigraphie
L’imagerie médicale est fréquemment utilisée par les médecins pour mieux détecter et traiter certaines pathologies. Or, le coût de la scintigraphie est relativement élevé : celui-ci varie entre 150€ et 500€ en fonction du centre médical. Le tarif des scintigraphies myocardiques des scintigraphies pulmonaires est généralement plus élevé. En principe, le remboursement par la Sécurité sociale est à hauteur de 70 % du tarif conventionné, sauf en cas d’Affection longue durée (ALD), qui vous permettra de bénéficier d’un remboursement intégral. Votre complémentaire prendra en charge les 30% restants. Si vous ne disposez pas encore d’une mutuelle, réalisez dès maintenant un devis chez Santors afin de découvrir laquelle correspondra le mieux à votre budget et à vos besoins.