Qu’est-ce qu’un mélanome ?
Tout commence avec le soleil qui émet un rayonnement dans lequel se trouve la lumière visible (constitue la majeure partie des rayons émis par le soleil), les infrarouges, les micro-ondes, les ondes radio et les rayons ultraviolets (UV). Ces derniers sont les plus dangereux et sont classés en 3 catégories : les UVC (très dangereux, mais heureusement absorbés par la couche d’ozone), les UVB et les UVA.
Les UVA et les UVB ont la capacité de traverser la peau et d’atteindre le cœur des cellules au sein duquel ils causent des dommages importants et irréversibles à l’ADN. Ces dommages peuvent entraîner l’apparition des cancers de la peau, dont le mélanome, un cancer qui touche des cellules appelées mélanocytes.
Situées à la base de l’épiderme, ces cellules ont pour principale fonction de produire de la mélanine, un pigment qui aide la peau à se protéger des rayons ultraviolets et qui lui donne une couleur bronzée. Le problème est que lorsque l’exposition au soleil est trop intense, ces cellules peuvent fonctionner de manière anormale et se diviser de manière anarchique, entraînant ainsi un mélanome. Il existe quatre types de mélanomes :
- Le mélanome superficiel extensif : c’est le plus fréquent (70 à 80 % des cas). Il est essentiellement dû à des coups de soleil fréquents subis durant l’enfance ;
- Le mélanome de Dubreuil ou mélanome solaire : on l’observe généralement chez les personnes de plus de 50 ans ;
- Le mélanome acrolentigineux : il apparaît le plus souvent chez les personnes à peau très brune ou noire ;
- Le mélanome nodulaire : il a pour particularité de s’étendre en profondeur.
Les symptômes du mélanome
Un mélanome se présente souvent sous la forme d’une petite tache pigmentée ressemblant à un grain de beauté qui change d’aspect assez rapidement. Dans plus de 80 % des cas, cette tache apparaît sur une peau saine, c’est-à-dire une peau exempte de tache et de lésion. Dans les 20 % restant, le mélanome se développe à partir d’un grain de beauté, une tache de rousseur, une tache de naissance ou une tache colorée existante.
Repérer un mélanome est un exercice assez aisé, puisqu’il passe rarement inaperçu. Il faut déjà savoir que les grains de beauté se ressemblent assez fortement chez une même personne. Ainsi, un grain de beauté qui change d’aspect, de forme, de taille et de couleur rapidement devrait tout de suite vous alerter. C’est d’ailleurs sur la base de ce caractère changeant que les médecins ont déduit plusieurs critères pour distinguer un mélanome. Ces critères ont été condensés dans la formule mnémotechnique « ABCDE » :
- A pour Asymétrie : le grain de beauté a des formes irrégulières. Il n’est ni ovale ni rond ;
- B pour Bords irréguliers : les bords du grain de beauté sont mal définis et déchiquetés ;
- C pour Couleur non homogène : on peut constater la présence d’un amalgame de couleur (bleu, marron, rouge, noir et blanc) ;
- D pour Diamètre croissant ou en augmentation : un mélanome a souvent un diamètre supérieur à 6 mm qui peut augmenter au fil du temps ;
- E pour évolution rapide et progressive : les caractéristiques du grain évoluent rapidement.
Attention, un mélanome peut très bien apparaître sous un ongle. Dans ce cas, il se manifestera sous la forme d’une tache brune ou noire allant dans le sens de la longueur de l’ongle. À part cela, il faut savoir que chez les hommes, le mélanome apparaît le plus souvent dans le dos et généralement au niveau des jambes chez les femmes.
Dans tous les cas, une fois que vous décelez des signes suspects, il est fortement recommandé de consulter un médecin le plus rapidement possible pour des examens complémentaires.
Différents traitements suivant le degré de la maladie
L’évolution du mélanome passe par divers stades. Pour déterminer le stade de la maladie, on se base sur la classification « pTNM » qui prend en considération 3 éléments : l’aspect de la tumeur, la présence de cellules cancéreuses dans les ganglions et l’existence de métastases. Selon cette classification, le mélanome peut passer par quatre stades :
- Stade 1 : mélanome situé sur la peau, ayant une faible épaisseur, pas de présence d’ulcération ni atteinte des ganglions lymphatiques ;
- Stade 2 : tumeur de plus de 2 mm d’épaisseur avec apparition progressive d’ulcération ;
- Stade 3 : propagation du cancer vers au moins 1 ganglion lymphatique proche de l’emplacement où le cancer est apparu ;
- Stade 4 : propagation du cancer dans d’autres parties du corps (foie, poumons…).
Le traitement des mélanomes varie suivant le stade d’évolution de la maladie. Ainsi :
- Les mélanomes de stades 1 et 2 sont traités au moyen d’une chirurgie et par immunothérapie si leur épaisseur ne dépasse pas 1,5 mm ;
- Les mélanomes de stade 3 sont également traités avec une chirurgie et une immunothérapie. Si la chirurgie n’est pas possible, elle sera remplacée par une chimiothérapie ;
- Enfin, les mélanomes de stade 4 sont traités par chirurgie à laquelle on associe une radiothérapie pour lutter contre les métastases osseuses et une chimiothérapie contre les métastases des autres organes comme le foie, le poumon ou encore le cerveau.
Suivi du patient en cas de guérison
Les personnes qui ont survécu à un mélanome doivent être suivies pendant plusieurs années dans le but de déceler rapidement d’éventuelles récidives. Ainsi :
- Les patients qui ont eu un mélanome de stade 1 doivent consulter tous les 6 moins pendant 5 ans, puis tous les ans ;
- Ceux qui ont souffert d’un mélanome de stade 2 à 4 font l’objet d’un suivi tous les 3 mois pendant 5 ans, puis tous les ans.
L’intérêt d’une mutuelle de santé pour la prise en charge des soins
En France, l’assurance maladie couvre en général 70 % des frais de santé. Le reste des dépenses est à la charge du patient, sauf si ce dernier souscrit à une mutuelle santé. Cette dernière permet de prendre en charge tout ou partie de l’intégrité de vos dépenses de santé non couvertes par l’assurance maladie. C’est d’ailleurs là son intérêt principal.
Les garanties proposées par les mutuelles de santé sont nombreuses, parmi les plus courantes d’entre elles il y a : la consultation et les soins médicaux, les médicaments achetés auprès d’une pharmacie, les appareils auditifs…
Dans tous les cas, prendre une mutuelle santé est un choix particulièrement judicieux pour faire face au cancer. Même si l’assurance maladie prend en charge les principaux actes médicaux (opérations, soins infirmiers…), certaines dépenses resteront à votre charge. Il s’agit notamment des dépassements d’honoraires, des honoraires des spécialistes consultés (dentiste, nutritionniste, dermatologues…) ou encore des frais pour chambre particulière.