Qu’est-ce que la perte d’autonomie ?
Une personne est dite dépendante ou dans une situation de perte d’autonomie lorsqu’elle est dans l’impossibilité totale ou partielle d’accomplir elle-même certains actes de la vie quotidienne (AVQ) : se lever du lit, se nourrir, s’habiller… Cet état se manifeste souvent chez les personnes d’âge avancé. Mais, outre le vieillissement, la perte d’autonomie peut également avoir d’autres sources telles que la maladie ou encore l’accident. De plus, elle peut être de nature fonctionnelle ou physique.
Le degré de dépendance peut être différent d’une personne à une autre. La distinction est alors faite entre dépendance légère, dépendance partielle et dépendance totale. Afin de déterminer le degré de dépendance, l’administration et les entreprises d’assurance se basent généralement sur les grilles AGGIR et les critères des AVQ, avec la réalisation de tests psychotechniques, le cas échéant.
Les symptômes de la perte d’autonomie
La perte d’autonomie peut arriver subitement ou s’installer de manière progressive et s’aggraver avec la dégénérescence des facultés physiques et mentales de la personne. Dans les 2 cas, elle s’accompagne souvent des symptômes qui suivent :
- Les troubles de l’équilibre : premiers signes de la perte d’autonomie, ils exposent la personne à un risque important de chute ;
- La perte d’appétit ou la modification des habitudes alimentaires ;
- La mauvaise hygiène : la personne ne se donne plus la peine de se laver et n’entretient plus son logement ;
- La perte de la mémoire ;
- La versatilité d’humeur : changement rapide de caractère, agressivité, entêtement… ;
- L’isolement social : c’est l’une des principales conséquences de la présence d’un problème psychologique et/ou physiologique (incontinence urinaire, altération de l’ouïe…) ;
Chez les personnes concernées, la perte d’autonomie est non seulement source de frustration mais surtout des frais médicaux et une perte de revenu importants. Il existe toutefois des aides qui peuvent alléger considérablement les effets économiques de la perte d’autonomie.
Les allocations qui existent
Les personnes âgées en perte d’autonomie ont droit à diverses allocations qui peuvent les aider à financer une aide à domicile, à prendre en charge une partie de leurs frais médicaux ou des coûts de l’hébergement en résidence médicalisée.
L’allocation personnalisée d’autonomie à domicile (APA à domicile)
Cette allocation est destinée aux personnes âgées de plus de 60 ans se trouvant dans une situation de perte d’autonomie. Versée par le conseil départemental (le dossier de demande est donc départemental), elle aide son bénéficiaire à payer les dépenses nécessaires pour son maintien à domicile. Inscrites dans un plan d’aide, ces dépenses peuvent toucher : des prestations d’aide à domicile, des travaux pour l’aménagement du logement, des dépenses de transport…
Plusieurs conditions doivent être remplies pour bénéficier de l’APA :
- Avoir plus de 60 ans
- Résider en France de manière stable et régulière
- Être en situation de perte d’autonomie, plus précisément, être classé en GIR 1 à 4
La prestation de compensation du handicap (PCH)
Elle s’adresse aux personnes qui sont incapables de réaliser des AVQ en raison d’un handicap. Selon le cas, elle peut couvrir tout ou partie des dépenses liées au handicap. Les conditions à remplir pour bénéficier de cette allocation concernent :
- L’autonomie : soit rencontrer une difficulté absolue à réaliser une activité (c’est-à-dire, une incapacité totale de réaliser soi-même des gestes comme l’entretien personnel, la communication…), soit avoir une difficulté grave pour réaliser au moins 2 activités (se lever, utiliser les toilettes, voir, entendre…) ;
- L’âge : avoir moins 60 ans au moment de la première de demande ou avoir moins de 75 ans mais remplir les conditions d’accès à la PCH avant 60 ans ou avoir une activité professionnelle rémunératrice au-delà de l’âge légal de la retraite ;
- La résidence : pour être éligible à la PCH, il faut résider en France. Si vous êtes un étranger, vous devez posséder une carte de résident ou un titre de séjour ;
L’aide-ménagère à domicile
Elle est réservée aux personnes qui ne bénéficient pas de l’APA. Pour pouvoir en profiter il faut :
- Avoir plus de 65 ans (60 pour les personnes déclarées inaptes au travail) ;
- Avoir des difficultés dans l’accomplissement des principales tâches ménagères ;
- Ne pas percevoir l’APA et ne pas répondre aux conditions pour en bénéficier ;
- Percevoir des ressources inférieures à 868,20 euros pour une personne seule et à 1 347 euros pour un couple ;
Souscrire à une assurance pour prendre en charge les dépenses liées à la perte d’autonomie
À part les aides de l’État, sachez que les assureurs proposent également des produits qui peuvent vous aider à soulager les charges engendrées par la perte d’autonomie. Le contrat d’assurance dépendance est le plus commun d’entre eux. Ce contrat propose 2 types de couverture :
- La dépendance totale qui implique le versement à 100 % de la rente prévue dans le contrat ;
- La dépendance partielle qui correspond à une part du montant prévu dans une situation de dépendance totale et dont la valeur varie suivant le degré de dépendance ;
À quel moment y souscrire ? Et bien, c’est difficile à dire. Toutefois, votre état santé est l’élément principal à considérer. Ainsi, si vous avez un état de santé fragile ou si vous rencontrez fréquemment des problèmes de santé, le mieux est de souscrire à un contrat de dépendance le plus tôt possible.
Vous pourrez à cette occasion profiter de divers avantages :
- Limiter l’impact financier et psychologique de la perte d’autonomie sur vos proches ;
- Protéger son patrimoine ;
- Plus de tranquillité d’esprit : penser en avance à la dépendance et prévoir le nécessaire pour y faire face sereinement permet de priver l’esprit de bien des maux ;
Si souscrire à une assurance dépendance vous intéresse, Santors, un courtier digital spécialisé dans l’assurance des personnes âgées, vous accompagne dans la recherche du contrat d’assurance le plus adapté à votre situation et vos impératifs.