Mieux comprendre l’autisme
L’autisme ou les TSA (Troubles du Spectre de l’Autisme) font partie des troubles envahissants du développement (TED). Il ne s’agit pas d’un handicap mental d’ordre psychologique ou d’une maladie. L’autisme est un trouble neurodéveloppemental, ayant été décrit par les psychiatres Leo Kanner en 1943 et Hans Asperger en 1944. Il est ensuite reconnu officiellement par le DSM IV de l’association psychiatrique américaine en 1994.
Les troubles caractéristiques de l’autisme apparaissent généralement dès la naissance, avant l’âge de 3 ans ? Quant au diagnostic, il peut être réalisé dès 18 mois. Toutefois, on observe un retard au diagnostic chez certaines personnes, notamment chez les séniors.
Les symptômes de l’autisme
Les personnes atteintes de TSA présentent les caractéristiques suivantes :
Troubles de langage et de la communication verbale ou non verbale
Les autistes ont des difficultés à communiquer, à suivre une conversation, à lire ou à écrire. Ils ont du mal à exprimer ou à comprendre le contenu du langage quand ça commence à être inhabituel ou anormal comme les onomatopées ou les néologismes. Ils ont également tendance à répéter des morceaux de phrases (écholalie).
Troubles de socialisation
Le manque d’interaction sociale fait partie des symptômes de l’autisme. La personne a du mal à établir des liens amicaux. Elle peut éviter tout contact social et préfère ainsi la solitude.
Troubles du comportement
Les autistes ont des comportements typiques. Les capacités d’imagination sont assez limitées. Ils préfèrent les activités restreintes, répétées et stéréotypées.
En plus de ces triades autistiques, on remarque aussi chez les autistes des troubles de sensorialités différentes :
- Hypo ou hypersensibilité visuelle,
- Hypo ou hypersensibilité auditive ou gustative,
- Hypo ou hypersensibilité olfactive ou tactile,
- Perception aiguë de la chaleur et du froid, etc.).
Les autistes peuvent être angoissés, irrités, agressifs ou excessivement en colère face aux changements soudains de situation. Certains souffrent de troubles de sommeil, de dépression ou d’anxiété. Dans la liste, il y a aussi les troubles de comportements alimentaires, les problèmes gastriques (gastrites, maux de ventre…), etc. Sachez que 70 % des autistes ont un handicap mental et près de 1 sur 5 est épileptique.
Différentes formes d’autisme
Les troubles du spectre autistique (TSA) peuvent être légers ou sévères et avec ou sans déficience intellectuelle. Il en existe de nombreuses formes :
- Le syndrome d’Asperger ;
- Le syndrome de Rett ;
- L’autisme atypique ;
- L’autisme infantile…
D’après l’INSERM, le trouble autistique est multifactoriel. Des chercheurs soulignent qu’il est d’origine génétique, mais aussi environnementale.
Les signes de l’autisme peuvent donc varier suivant l’individu concerné. L’autisme chez les enfants et les jeunes ne s’expriment pas de la même manière que chez les adultes ou les personnes âgées.
L’autisme chez les personnes âgées
Aujourd’hui, l’autisme touche approximativement 700 000 personnes en France. Selon une étude réalisée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) et le Secrétariat d’État auprès du Premier ministre chargé des Personnes handicapées, la prévalence moyenne de TSA est estimée à 1 français sur environ 150. 100 000 jeunes de moins de 20 ans et 600 000 adultes sont concernés par ce trouble.
Ce sont des chiffres continuent toujours à augmenter. De ce fait, l’autisme chez les seniors devient un souci majeur de la santé publique.
Le cas des seniors, pourquoi on en parle moins ?
Concernant tous les enfants, jeunes et adultes, les TSA peuvent influencer le développement d’une personne tout au long de sa vie. Pourtant, pour les séniors, il n’y a pas assez d’informations concernant leurs situations. Cela est en partie dû au taux de mortalité précoce élevé chez les autistes.
Avec le temps, les autistes ont également appris à s’adapter à la société. Même s’il y a des symptômes qui apparaissent, on considère ça souvent comme des troubles psychiatriques, entre autres.
En outre, certains seniors sont souvent diagnostiqués plus tardivement que d’autres. Et en cas d’absence d’antécédents médicaux, ce trouble est difficile à évaluer. De même, il y a ceux qui n’ont jamais fait l’objet d’un diagnostic (plus de 70 % d’adultes autistes d’après l’enquête menée par National Autistic Society en 2012). Or sans ce dernier, il est impossible pour eux de bénéficier des soins ou des prises en charge adéquats.
Des recherches sur l’autisme
Afin d’aider les séniors autistes dans leurs besoins en matière de santé physique, psychique et sociale, des chercheurs et professionnels dans le domaine de l’autisme ont donc commencé à tourner leur attention vers eux ces dernières années.
En 2017, Autisme Canada, Pacific Autism Family Network et l’institut de recherche sur l’autisme ont organisé une table ronde internationale. Ils ont mené des études concernant le vieillissement des personnes âgées atteintes de TSA.
L’institut thématique multi-organismes Neurosciences, sciences cognitives, neurologie et psychiatrie, regroupant l’INSERM, l’Institut Pasteur, le CEA et bien d’autres. dirige également des activités de recherche sur l’autisme et les autres TSA.
Il y a aussi l’association internationale Autism Europe, œuvrant pour les droits des personnes âgées avec autisme.
Comment se manifeste l’autisme chez les séniors ?
L’autisme peut prendre une forme « sévère » chez les personnes âgées, surtout si la prise en charge est défaillante ou si la personne concernée a des problèmes de santé. Leurs comportements sont aussi plus atypiques. Et comme l’organisme devient moins efficace en vieillissant, leurs fonctions cognitives se dégradent de plus en plus, et des troubles comportementaux et affectifs apparaissent.
Chez certaines personnes autistes, avec l’âge, les sensorialités s’améliorent, sauf au niveau tactile (Etude Kern et Al 2006). À propos des troubles liés à la communication sociale, des enquêtes révèlent qu’il y a celles qui ont une vie sociale (famille, amis, loisirs…) et d’autres qui sont touchées par l’isolement social.
De plus, le risque d’exclusion social est plus élevé chez les adultes autistes. Ces derniers peuvent aussi être confrontés à des problèmes psychiatriques importants.
Vivre avec l’autisme pour les personnes âgées
Malheureusement, il n’existe à ce jour aucun traitement médicamenteux pour guérir les troubles du spectre de l’autisme. Seule une prise en charge adaptée peut aider les séniors autistes. En effet, pour mieux vivre au quotidien, ils ont besoin :
- D’une bonne hygiène de vie et de bonnes habitudes tous les jours : une alimentation saine et équilibrée, un bon sommeil, du repos régulier, des activités culturelles et sportives…
- D’un environnement spécifique : les adultes avec autisme ont besoin d’un environnement adapté à leurs besoins et leur état de santé.
- Du soutien de leur entourage : la présence de la famille ou des amis est essentiel pour éviter l’isolement.
- D’un accompagnement psychologique : les interventions psychologiques peuvent aider le patient à affronter leur angoisse.
- D’un suivi médical régulier : sans en parler des douleurs somatiques, nombreux sont les troubles et les maladies qui accompagnent TSA. Un bon suivi médical permet de soigner ces pathologies et d’éviter toute aggravation de l’état de santé ou des souffrances des personnes âgées autistes.
Il existe des associations spécialisées dans l’accompagnement des personnes âgées autistes. Le Village de Sésame en Rhône-Alpes ou encore l’Abri Montagnard dans le Sud de la France, entre autres sont des foyers de vie spécifiques pouvant accueillir les seniors avec autisme.
Autisme : une prise en charge assez élevée
L’autisme, qu’il soit léger ou sévère, impacte la vie des seniors et celle de leur famille. Ce trouble neuro-développemental est associé à des pathologies diverses (troubles de sommeil, dépression, anxiété, épilepsie, etc.).
Les personnes âgées avec autisme ont ainsi besoin d’un haut niveau de soutien, d’une prise en charge adaptée et d’un suivi médical régulier afin de maintenir au maximum leur qualité de vie. Mais ces derniers restent encore trop coûteux pour les familles.
La souscription à une mutuelle santé reste donc une option avantageuse pour bénéficier d’une prise en charge ou d’un remboursement des frais médicaux. Trouvez sur SANTORS, l’offre de mutuelle santé correspondant à vos besoins et à votre budget.