Qu’est-ce que la dégénérescence maculaire liée à l’âge ?
La DMLA touche la macula ou la partie centrale de la rétine. Elle peut atteindre les deux yeux, mais pas en même temps. Le risque de contagion du deuxième œil est d’environ 10 % chaque année. Plus la personne est âgée, plus le risque de souffrir de cette maladie est élevé. Si on tarde à la soigner, elle peut causer une cécité limitée.
Les causes de la DMLA
À part l’âge, d’autres facteurs favorisent la formation de la DMLA. Notons que les femmes et les personnes à peau claire ainsi que les individus souffrant d’obésité sont généralement les plus sujettes à cette pathologie.
Les personnes qui ne mangent pas souvent de fruits, de légumes verts et de poissons gras sont aussi vulnérables à cette dégénérescence maculaire liée à l’âge. Donc, adoptez un régime bien équilibré.
De temps en temps, il peut s’agir aussi d’une maladie héréditaire. Dans ce cas, le risque est quatre fois plus élevé.
Les premiers signes de la DMLA
La DMLA peut évoluer sans que le sujet s’en rende compte. Pour éviter que cela ne se présente, faites attention à ces différents signes :
- Une baisse de la vision,
- Des déformations visuelles,
- La présence de scotomes.
Par ailleurs, vous pouvez commencer à ne plus savoir distinguer les détails et à lire avec des lettres qui manquent.
Les symptômes de la DMLA
Les signes avant-coureurs de la DMLA ne sont pas visibles. Ils sont considérés comme étant normaux pour les personnes âgées. Cependant, il ne faut pas les négliger. Nombreux sont les symptômes de cette pathologie :
- Affaiblissement de la sensibilité aux contrastes : vous avez l’impression de voir des images jaunies ou ternies et de manquer de lumière pour écrire et lire.
- Diminution de l’acuité visuelle : vous avez des difficultés à déceler les détails. Cela peut se passer très rapidement.
- Formation de tache sombre centrale : vous remarquez une tache grise ou noire qui gêne votre vision.
- Déformation des lignes droites : les lignes que vous regardez sont ondulées et déformées.
La transmission d’un œil à l’autre varie d’une personne à une autre. Vous devez simplement rester en alerte face à une diminution de sensibilité aux contrastes, d’acuité visuelle, une vision déformée et une apparition d’un scotome.
Par conséquent, si un de ces signes se manifeste, consultez immédiatement un ophtalmologiste. Vous pouvez être amené à passer le test de la grille d’Amsler.
Les différentes formes de DMLA
La DMLA peut se présenter sous deux formes, qui sont :
- La dégénérescence maculaire liée à l’âge sèche ou atrophique qui se manifeste par l’amincissement anormal de la zone centrale de la rétine. Elle entraîne ainsi son infection lente et progressive. Cette forme de DMLA ne possède pas encore de traitement,
- La dégénérescence maculaire liée à l’âge humide ou exsudative. Elle se caractérise par la formation de vaisseaux sanguins dans la macula provoquant la diffusion du sang ou du sérum. Cette forme de DMLA se retrouve fréquemment chez les sujets âgés de plus de 65 ans. Elle peut entraîner même la perte de la vision du malade.
Contrairement à la première forme de DMLA, il est possible de traiter la dégénérescence maculaire liée à l’âge humide ou exsudative. En fait, les traitements permettent seulement de ralentir le développement de la maladie. Par conséquent, un suivi de près s’impose.
Sachez que si vos deux yeux sont atteints de la DMLA, vous pouvez présenter les deux formes de dégénérescence maculaire liée à l’âge. Effectivement, le premier œil peut être atteint de la DMLA humide et le second de la DMLA sèche.
Le diagnostic de la DMLA
Nombreux sont les examens indispensables au dépistage de la DMLA. Il y a les mesures d’acuité visuelle de près et de loin ainsi que l’examen du fond d’œil. Ce dernier peut durer entre 2 et 30 mn. Un collyre est nécessaire pour dilater la pupille. Vous pouvez utiliser une lentille et un biomicroscope ou des clichés d’une rétinographie. Cette deuxième technique ne nécessite pas la dilatation de la pupille.
D’autres examens sont aussi indispensables pour affiner le diagnostic. En effet, vous devrez probablement réaliser une angiographie à la fluorescéine. Cela consiste à prendre en photo les vaisseaux de la rétine à l’aide d’un colorant, puis d’injecter la fluorescéine dans une veine. Cela ne prendra que quelques secondes. Une autre série de clichés est à prendre. C’est ce diagnostic qui permet de déterminer la forme de DMLA dont vous souffrez.
Vous devez aussi effectuer une angiographie au vert d’indocyanine. Le procédé est le même qu’avec la fluorescéine. Cependant, il faut juste remplacer cette dernière par l’indocyanine. L’angiographie permet de déterminer les parties des vaisseaux et du tissu de la rétine affectée par la DMLA.
La tomographie à cohérence optique est aussi nécessaire pour dépister la DMLA. Elle permet d’analyser l’épaisseur de la rétine. Pour ce faire, la dilatation de la pupille est de mise.
Après chaque examen, vous ne pouvez pas conduire pendant deux à trois heures.
Les différents traitements de la DMLA
Les différents traitements qui suivent permettent de limiter le développement de la DMLA exsudative, notamment la photocoagulation au laser. Cette méthode est appliquée dans le cas où les néovaisseaux sont formés à l’extérieur de la macula. Pour ce faire, l’ophtalmologiste utilise quelques gouttes de collyre anesthésique avant d’examiner le fond de l’œil et d’ajuster le faisceau du laser.
Pour traiter la DMLA exsudative, d’autres techniques, telles que la photothérapie dynamique, sont proposées au patient. Elle consiste à injecter un colorant photosensible par intraveineuse de sorte à que le visudyne se fixe sur les néovaisseaux. Cela dure environ 10 minutes. Pour que ce médicament fasse effet, il est indispensable d’émettre une lumière au laser sur la rétine cinq minutes après la première opération.
Veillez à protéger votre œil avec des lunettes spécifiques pendant 48 heures après l’opération, afin d’éviter une exposition au soleil. Pour éviter que les néovaisseaux repoussent, cette méthode est à renouveler après quelques mois.
Des traitements anti-angiogéniques sont également de mise. Ils permettent de limiter la formation de néovaisseaux. Vous avez le choix entre trois types de médicaments anti-angiogéniques :
- Le Ranibizumab (Lucentis) : il s’agit d’un anticorps monoclonal fabriqué par les laboratoires Genentech. Il empêche la perméabilité des nouveaux vaisseaux sanguins et freine leur croissance. Pour l’administrer à un patient, il faut l’injecter directement dans l’oeil. Il faut au moins 3 injections consécutives, accompagnées d’un contrôle d’acuité visuelle. Par injection, il faut utiliser 0,5 mg (0,05 ml) de la solution.
- Le Bevacizumab : c’est un médicament utilisé pour traiter différentes maladies telles que le cancer du sein métastatique, le cancer épithélial, le cancer colorectal et le cancer du col de l’utérus. Il dispose des mêmes caractéristiques que le Lucentis. Cependant, ce produit ne peut pas être employé comme traitement contre la DMLA à cause de sa carence en galénique. Il faut une quantité de 1,25 mg par injection.
Pour soigner la DMLA exsudative, vous pouvez prendre de l’Aflibercept ou Eylea. C’est une variété de produits anti-angiogénique. Le mode d’administration est le même que celui du Lucentis. Par contre, celui-ci ne demande pas un suivi après le traitement. Une quantité d’Eylea de 2 mg suffit pour une injection.
Il vous est aussi possible d’opter pour une rééducation visuelle. Renseignez-vous auprès d’un ophtalmologiste ou un centre de rééducation. Ce genre de traitement peut prendre 6 mois.
Sachez que vous pouvez bénéficier d’aides optiques pour améliorer votre vision. Il peut s’agir de l’utilisation d’un système télescopique, d’un vidéo-agrandisseur ou d’une loupe. La consommation de certains aliments peut également limiter le développement de la DMLA exsudative. Par conséquent, privilégiez un régime à base de cuivre et de bêtacarotène zinc et de vitamines C et E.
Quelle que soit la méthode que vous décidez d’adopter, sachez qu’il peut toujours y avoir des complications. Dans le cas des injections, différentes situations peuvent se présenter :
- Une hémorragie conjonctivale,
- Des douleurs à l’œil,
- Des infections,
- Des cataractes.
Un traitement au laser peut également résulter d’une kératite, d’une inflammation de l’œil, etc.
D’autres produits sont encore en phase test pour soigner la DMLA (exsudative et sèche). Il y a par exemple les implants et les injections.
Les gestes préventifs contre la DMLA
Il est possible de prévenir la DMLA en adoptant quelques gestes. Par exemple, portez toujours des lunettes et un chapeau afin de vous protéger contre les rayons ultraviolets. Cela est recommandé surtout aux personnes aux yeux clairs.
Arrêter de fumer est une forme de prévention contre la DMLA. Effectivement, le risque d’être affecté par cette maladie est trois fois plus élevé chez les fumeurs. Demandez conseil auprès d’un médecin si vous souhaitez arrêter de fumer.
Bien choisir son alimentation est un autre moyen de limiter le risque d’être affecté par la DMLA. Optez pour des aliments à base de légumes, surtout les épinards. Ceux-ci contiennent une quantité importante de caroténoïdes (orange, kiwi, petit pois, courgette, choux vert, etc.), qui sont des produits qui réduisent le développement de la DMLA.
Un suivi régulier de votre pression artérielle et de votre taux sanguin de cholestérol est aussi indispensable.
Les conseils pratiques pour vivre avec la DMLA
Pour que les patients atteints de la DMLA puissent se déplacer aisément, voici quelques conseils nécessaires. Aménagez votre intérieur de sorte qu’il n’y ait aucun élément pouvant le gêner tel que les tapis, les tables, les câbles…
Lorsque vous êtes atteint de la DMLA, choisissez les livres à gros caractères ou ceux qui sont dotés d’une plaque de plastique grossissante. Par ailleurs, vous pouvez opter pour une version audio du livre ou consulter internet. D’autres options existent, pour ne citer que l’installation d’un système télé-agrandisseur et l’utilisation de minuscule télescope sur les lunettes.
Vivre avec une DMLA n’est pas toujours facile, c’est la raison pour laquelle il est indispensable de rechercher un soutien psychologique. Vous pouvez adhérer à un groupe de soutien ou consulter un psychologue. À un stade avancé, il est préférable de suivre un entraînement spécifique.
Pour éviter des problèmes avec votre entourage, informez vos proches et votre famille de votre état de santé. Limitez également la conduite de voiture pendant la nuit.
Les complications de la DMLA
Si la DMLA n’est pas traitée à temps, elle peut provoquer la perte de la capacité à conduire, à lire et à reconnaître des visages. Par conséquent, dès que vous remarquez que vous avez du mal à lire ou à distinguer des lignes, consultez immédiatement un médecin spécialisé.
Ce dernier va se pencher sur les signes avant-coureurs, la baisse de la vision et d’autres éléments qui lui permettent de déceler la présence de la DMLA.
Les différentes aides financières possibles
Les personnes atteintes de la DMLA peuvent bénéficier de différentes sortes d’aide financière. Il y a d’abord l’Allocation personnalisée d’autonomie qui est un service offert par le département aux personnes en perte d’autonomie. Ensuite, on retrouve la Prestation de compensation du handicap. Il s’agit d’une aide qui permet de financer l’achat d’équipement ou l’aménagement du bâtiment, en fonction de l’handicap du sujet. Vous pouvez aussi opter pour les aides des caisses de retraite, les aides des complémentaires santé et les aides de l’Agence nationale de l’habitat.