Qu’est-ce que la vitamine B12 ?
Communément appelée vitamine B12, la cobalamine est isolée par les chercheurs en 1948. Mais elle avait déjà intéressé les scientifiques bien avant cette date. Tout a commencé en 1926 où les médecins constataient que la consommation de foie crue améliore la santé des personnes atteintes d’anémies. Après une étude approfondie, ils découvrent une substance : la cobalamine.
La cobalamine tire son nom de l’atome de cobalt qu’elle contient dans sa structure. En outre, elle fait partie des vitamines hydrosolubles. Cette caractéristique lui permet de se dissoudre dans les solutions alcalines.
Quel rôle joue la vitamine B12 dans l’organisme ?
La vitamine B12 joue un rôle indispensable pour l’organisme. Son utilité est surtout rencontrée dans sa participation à la production des globules rouges. Ce qui prévient les risques d’anémie. Sa fonction s’étend bien au-delà de ce rôle classique. Effectivement, elle intervient également dans :
- Le renouvellement des cellules de l’organisme ;
- La formation de l’ADN et la régulation des gènes ;
- Le bon fonctionnement des neurones et la synthèse des hormones ;
- L’augmentation du volume sanguin en cas de grossesse, afin de prévenir la carence ;
- La vitamine B12 aide au développement du système nerveux du fœtus ;
- La protection des filaments nerveux dans la moelle épinière et dans le système nerveux.
De récentes recherches démontrent que la cobalamine pourrait jouer un rôle indispensable dans la guérison des maladies inflammatoires fondamentales. Les scientifiques penchent actuellement sur cette question.
L’utilisation thérapeutique de la vitamine B12
Au-delà de son rôle nutritionnel, la vitamine B12 possède des vertus thérapeutiques impressionnantes. Ses bienfaits lui permettent de lutter contre de nombreuses maladies physiques et psycho émotionnelles.
Ici, comprenez bien que le traitement est envisagé sous forme thérapeutique, c’est-à-dire à la guérison d’une pathologie. Certes, cette thérapie à base de nutriment est encore inexplorée, mais elle fait déjà ses avantages. Dans le langage médical, ce traitement fait partie de la médecine orthomoléculaire ou micronutrition.
Parmi les troubles que l’on peut traiter avec la vitamine B12 se trouvent :
Les troubles psychiatriques sévères
De récentes études allemandes démontrent que la vitamine B12 aide à traiter les troubles neurologiques. Le traitement est effectué sur une patiente qui souffrait d’une maladie psychique sévère. Pour atténuer les symptômes, cette femme avait pris des psychotropes. Malheureusement, ces médicaments restent inefficaces. Vingt ans plus tard, son médecin lui avait prescrit un supplément de vitamine B12. Depuis, son état s’est nettement amélioré.
La prévention des maladies cardio-vasculaires
La carence en vitamine B12 et B9 n’est pas souhaitable chez les personnes âgées. Ce déficit entraîne effectivement une augmentation du taux d’homocystéine (un acide aminé soufré) dans le sang. Ce taux élevé constitue pourtant un facteur de risque des maladies cardiovasculaires.
Néanmoins, le rôle de la vitamine B12 dans la prévention de ces pathologies graves n’est prouvé que dans deux situations :
- L’injection est associée avec la prise de vitamine B6 et B9.
- La consommation est destinée à la prévention de l’accident vasculaire cérébral ou AVC. Le rôle de la cobalamine sur l’anticipation des autres maladies cardiovasculaires reste encore à démontrer.
Le maintien des facultés intellectuelles et la prévention de la maladie d’Alzheimer
La vitamine B12 maintient la bonne santé du cerveau surtout chez les sujets âgés. Une carence provoque une altération des fonctions cognitives. Un supplément de vitamine B12, associée à d’autres nutriments, améliore légèrement la fonction cérébrale.
Dans quel aliment se trouve la vitamine B12 ?
La vitamine B12 se trouve exclusivement dans les aliments d’origine animale. De nombreuses bactéries peuvent toutefois en synthétiser. Les bétails herbivores complètent leurs besoins en cobalamine grâce à l’activité des bactéries sur l’herbe dans leur estomac. Malheureusement, ce processus est inexistant chez l’homme. La seule alternative est de fermenter des végétaux afin d’obtenir d’une source de vitamine B12.
Les aliments les plus riches en cobalamine sont :
- Foie d’agneau, de veau ou de génisse cuit : 100 g permettent d’obtenir 42,5 à 74 microgrammes (µg).
- Praire ou bigorneau cuit, huître crue : 100 g contiennent 24 à 39,5 microgrammes (µg).
- Maquereau ou hareng cuit : 100 g renferment 15 à 19 microgrammes (µg).
- Foie de morue en boîte : 100 g permettent d’obtenir 15,7 microgrammes (µg).
- Sardine en boîte : 100 g contiennent 14 microgrammes (µg).
- Thon en boîte : 100 g renferment 4 microgrammes (µg).
Si vous consommez de protéine, vos risques de carence en B12 sont très faibles. Mais cette situation ne doit pas vous obliger à manger plus de viande. Une portion de 120 à 150 g est largement suffisante pour vous apporter les besoins essentiels.
Quel est l’apport journalier recommandé ?
Un apport journalier de 3 µg est largement suffisant pour un adulte. Les besoins en B12 diffèrent chez certaines personnes :
- Les besoins en vitamine B12 des femmes enceintes et allaitantes sont compris entre 2,6 à 2,8 µg.
- L’apport journalier des enfants âgés de 1 à 8 ans se situe entre 0,9 à 1,2 µg. Bien évidemment, les besoins augmentent avec l’âge.
Si votre apport est inférieur à 3 µg, vous ne risquez pas une carence. Cependant, le déficit commence à devenir inquiétant si votre alimentation manque de protéines. Ce régime dit « végane » vous expose effectivement à une carence élevée en cobalamine.
La carence en vitamine B12
À court terme, l’apport déficitaire en vitamine B12 est tolérable. Effectivement, les besoins journaliers peuvent être compensés par la réserve de cobalamine dans le foie. Dès que le stock est épuisé, la carence entraîne des problèmes graves.
Le manque de cobalamine altère le fonctionnement de l’organisme. Prenons l’exemple du problème dans la formation des globules rouges, ou encore du dysfonctionnement dans la synthèse des hormones et des neurotransmetteurs. Ces altérations provoquent toutes sortes de paralysies et de douleurs. On peut classer les symptômes en 4 catégories :
- Des troubles nerveux qui se traduisent par une difficulté à mémoriser. Ils s’accompagnent parfois d’une mauvaise humeur et d’un problème de coordination.
- Des problèmes digestifs, comme les douleurs à l’estomac, l’inflammation, la constipation, la diarrhée, etc.
- Une baisse de la sensibilité nerveuse qui est à l’origine des fourmillements, des douleurs et des picotements.
- L’anémie légère qui se manifeste par la fatigue, la perte d’énergie et les troubles de la concentration.
Néanmoins, les symptômes chez les personnes qui souffrent d’une carence élevée de vitamine B12 sont différents des sujets qui sont atteints d’un déficit léger.
Les symptômes d’une carence légère en vitamine B12
Certes, un faible apport (inférieur à 3 µg) en cobalamine n’est pas grave, mais à long terme, il peut provoquer une carence légère. Ce déficit « mineur » entraîne des problèmes psychiques et émotionnels tels que :
- Trouble de la concentration,
- Perte de libido,
- Irritabilité,
- Saute d’humeur,
- Nervosité.
Ces symptômes d’ordre psychoémotionnel peuvent s’accompagner des signes physiques suivants :
- Faiblesse immunitaire qui se traduit par la sensibilité aux infections,
- Asthénie accompagnée d’une fatigue chronique,
- Manque d’énergie,
- Inflammations buccales (Aphtes) ou gastro-intestinales,
- Lèvres gercées,
- Problème d’appétence,
- Changement de teint.
Les symptômes d’une carence sévère en cobalamine
Comme la carence légère, le déficit élevé en vitamine B12 entraîne des troubles psychologiques et physiques. Parmi les symptômes psychoémotionnels se trouvent :
- L’angoisse, la dépression et l’apathie ;
- La difficulté à mémoriser, la confusion et la démence sénile ;
- L’insomnie, l’hallucination et la psychose ;
- Les troubles de la personnalité.
Ces signes sont le plus souvent accompagnés par des symptômes physiques, à savoir :
- Anémie qui se traduit par une altération des globules rouges ;
- Altération de l’intestin ;
- Problème de motricité qui se manifeste par la difficulté à mouvoir, à coordonner ses gestes et à marcher ;
- Apparition de vertige, voire d’un évanouissement ;
- Altération de l’audition ;
- Maladies cardiovasculaires, notamment de l’infarctus et de l’accident cérébral ;
- Détérioration de la rétine provoquant des troubles de la vision ;
- Spasmophilie qui rend sensible au stress, à l’angoisse et à la dépression ;
- Problème d’incontinence et de fuite urinaire ;
- Troubles de la fertilité et d’impuissance…
La vitamine B12 et la carence en acide folique
Un apport insuffisant en vitamine B12 peut provoquer indirectement une carence en acide folique ou « folates ». La formation de cette substance dépend effectivement de la cobalamine. Pour ce faire, celle-ci synthèse d’une enzyme qui produit de l’acide folique.
Comment compléter son apport en vitamine B12 ?
Logiquement, seule une alimentation riche en vitamine B12 permet de compenser la carence. Consommez davantage de viandes, de volailles et d’œuf.
La consommation des produits végétaux contenant de vitamine B12
Si vous êtes végétariens, certains aliments fermentés renferment des quantités non négligeables de cobalamine. La choucroute, le levain, le tamari et la bière figurent dans ces catégories de produits.
La consommation des algues est aussi une excellente alternative. Ces végétaux gluants contiennent peu de cobalamine que les produits d’origine animale. Mais, si cette solution est inenvisageable, alors le recours à des compléments alimentaires est nécessaire.
La prise des compléments alimentaires
Les compléments alimentaires à base de vitamine B12 sont prescrits en cas de carence. Ils sont généralement disponibles sous plusieurs formes :
Les injections intraveineuses sont indiquées en cas d’anémie ou de troubles graves causés par la carence. Le dosage et la fréquence dépendent de votre état de santé. Généralement, le médecin prescrit 3 doses de 1000 - 15 000 µg en 1 semaine. Après quelques semaines de traitement, la dose est réduite.
Les compléments qui peuvent être pris par voie orale sont disponibles sous forme de gélules ou de comprimés. D’après la réglementation, un apport de 2,5 µg par jour pendant au moins 1 mois est largement suffisant pour compléter la carence.
Le dosage et la fréquence dépendent toutefois de l’état de santé de chaque personne. D’où l’intérêt de contacter un médecin afin de combler précisément le manque. Le dosage réglementaire peut être insuffisant chez les personnes souffrant de malabsorption.
Certains médicaments peuvent également entraver la bonne assimilation de cobalamine. Une raison de plus pour solliciter l’avis d’un professionnel de santé avant d’entamer une automédication.
Quelles sont les causes de la carence en vitamine B12 ?
La carence en vitamine B12 s’explique par diverses raisons :
- Consommation insuffisante ou inexistence des aliments riches en vitamine B12. Cette situation est surtout perceptible chez les végétariens ;
- Tabagisme, alcoolisme et maladies auto-immunes (thyroïdite ou Basedow) ;
- Prise de certains médicaments (antibiotiques, chimiothérapie, hypotenseur, traitement hormonal…) ;
- Contraceptifs oraux ;
- Excès de vitamine C ;
- Mauvaise assimilation de la vitamine B12 se traduisant par une perte de poids, la diarrhée. Elle regroupe plusieurs maladies, telles que la maladie de Biermer, la maladie de Crohn, les troubles hépatiques, etc.
- Déséquilibre de la flore intestinale se manifestant par la perturbation de la composition des microbiotes ;
- Efforts physiques ou intellectuels intenses et chroniques comme le sport régulier, le stress répétitif, etc.
- Maladies infectieuses qui touchent l’appareil digestif.
Pourquoi les personnes âgées doivent éviter la carence en vitamine B12 ?
Les besoins en vitamine B12 augmentent avec l’âge. Vers 50 ans, l’apport journalier ne doit pas être inférieur à 3 µg. Pourtant, environ 20 % des personnes âgées souffrent d’une carence en vitamine B12 sans même le savoir.
Cet apport déficitaire en cobalamine s’explique par la difficulté de l’organisme à l’assimiler. Avec l’âge, le corps est incapable d’absorber 2,4 µg de vitamine B12 par jour. Le manque peut aussi trouver sa raison dans la prise de certains médicaments. C’est le cas du traitement contre le diabète de type 2.
Ce nutriment est donc indispensable pour les seniors, surtout si la carence est encore asymptomatique. Son apport quotidien est nécessaire, parce que :
- Le déficit peut provoquer des troubles graves chez les personnes âgées tels que l’altération de la mobilité, les problèmes psychiques, les tensions nerveuses, etc.
- Les symptômes de la carence sont difficiles à reconnaître chez certains sujets. Cette difficulté fausse parfois le diagnostic.
- Les signes se développent avec le temps. Les problèmes les plus sévères peuvent apparaître qu’après des années de carence.
Les compléments alimentaires à base de vitamine B12 sont-ils remboursés par la sécurité sociale ?
La sécurité sociale ne rembourse que les produits ayant de statut de médicament. Elle prend également en charge les produits qui sont efficaces pour traiter de nombreuses pathologies. Son intervention est envisageable que si ces soi-disant « médicaments » sont destinés à soigner ces maladies.
Pourtant, les compléments alimentaires ne sont pas considérés comme des médicaments. Ces suppléments servent à compléter les apports nutritionnels. Leur fonction permet également de corriger les carences.
À défaut de posséder ce statut de médicament ayant des effets thérapeutiques, ces produits ne sont pas remboursés par la sécurité sociale. Certains suppléments peuvent toutefois être pris en charge, mais à titre exceptionnel.
Conclusion
La vitamine B12 appartient à la famille des vitamines hydrosolubles qui se dissolvent facilement dans l’eau. Malgré cette qualité, l’organisme peut la synthétiser, mais à faible quantité. Cette insuffisance doit être complétée par l’alimentation. Les aliments d’origine animale sont les plus riches (poissons, abats, viandes…).
Les compléments alimentaires peuvent aussi contenir de la vitamine B12. Leur administration est conseillée en cas de carence. Malheureusement, ces suppléments ne sont pas remboursés. Pour être pris en charge, tournez-vous vers l’assurance santé. Santors vous aidera à trouver la meilleure.