Cancer de la vessie : qu’est-ce que c’est ?
La vessie est le composant le plus important de l’appareil urinaire après les reins. C’est la poche qui permet de contenir et d’expulser l’urine. Constituée d’une paroi épaisse et de couches de tissu épithélial, elle sert de réservoir à l’urine et se contracte pendant la miction.
Le cancer de la vessie se traduit par la transformation irrégulière des cellules de la paroi interne de la vessie qui se multiplient de manière anarchique pour former une tumeur.
En France, le cancer de la vessie est classé 5e parmi les cancers les plus fréquents depuis 2012 : on diagnostique plus de 10 000 cas chaque année. Elle est également considérée comme la seconde maladie cancéreuse la plus dangereuse après le cancer de la prostate.
On distingue deux types de tumeurs cancérigènes au niveau de la vessie :
- Tumeur de la vessie non infiltrant du muscle (TVNIM) : c’est une tumeur superficielle sans présence d’infiltration au niveau du chorion. Cas le plus fréquent, ce type de tumeur n’implique pas le pronostic vital avec un bon suivi ;
- Tumeur de la vessie avec infiltration musculaire (TVIM) : ce type de tumeur s’étend de la muqueuse urothéliale jusqu’au muscle de la vessie. Elle est grave puisque le risque qu’elle conduise à la mort est de 50 %.
Les facteurs de risques
Certains facteurs de risques peuvent favoriser l’apparition du cancer de la vessie :
L’âge
Le risque de contracter cette maladie augmente avec le temps. Il est fortement conseillé de faire un diagnostic lorsqu’on atteint 70 ans pour une prise en charge rapide et pour augmenter les chances de survie, dans le cas où l'on serait touché par ce cancer.
Une infection urinaire
Les infections urinaires à répétition peuvent souvent causer un carcinome urothélial. Ce type de cancer de la vessie est plus fréquent chez les hommes que chez les femmes. Une infection vésicale due au parasite responsable de la bilharziose peut aussi augmenter les risques de contracter ce cancer.
Le tabagisme
Dans de nombreux cas, la principale cause du cancer reste le tabagisme. Cela est particulièrement vrai pour le cancer de la vessie. Si l’on en croit des études récentes, plus de 95 % des personnes victimes de carcinome urothélial sont des fumeurs.
Les traitements d’une maladie cancéreuse
L’exposition à des médicaments anticancéreux ainsi qu’aux matières chimiques peut augmenter les risques de contracter un cancer de la vessie.
Symptômes et évolution du cancer vésical
Le principal symptôme du cancer de la vessie est l’hématurie, c’est-à-dire la présence de sang dans les urines. Elle caractérise plus de 80 % des cas. Elle peut être accompagnée d’autres troubles :
- Des douleurs au niveau du système urinaire ;
- Des brûlures pendant ou après la miction ;
- Des besoins fréquents d’uriner.
Le diagnostic du cancer
Pour diagnostiquer un cancer de la vessie, on effectue un ECBU (examen cytobactériologique des urines). Cet examen permet de recueillir le maximum d’informations sur la tumeur. Il se fait en 2 étapes :
- On procède dans un premier temps à l’échographie de la vessie puis à une analyse appelée cytologie urinaire ;
- Après, réalise une cystoscopie pour étudier les cellules anormales en laboratoire.
Pour vérifier la croissance de la tumeur, il faut prendre en compte les différents stades du cancer. Les médecins utilisent la classification TNM lors du diagnostic de la tumeur. Le suivi de l’évolution repose sur l’étude de :
- La taille et l’infiltration de la tumeur ;
- Le nombre de ganglions lymphatiques atteints du cancer ;
- La métastase ou la propagation de la tumeur dans l’organisme.
Les traitements du cancer de la vessie
Un cancer vésical est le plus souvent traité au moyen d’une thérapie axée sur quatre grands points.
- La chimiothérapie : elle permet de réduire la taille de la tumeur sur les glandes lymphatiques pour faciliter sa suppression lors d’une intervention chirurgicale. La chimiothérapie comprend la prise de certains médicaments anticancéreux comme le méthotrexate, la vinblastine, l’adriamycine ou encore le cisplatine qui se fixe sur l’ADN ;
- La radiothérapie : elle consiste à détruire les cellules cancéreuses par l’utilisation d’un rayon d’ions à haute fréquence. Elle accompagne souvent la chimiothérapie dans le traitement de la tumeur ;
- La chirurgie : le traitement consistera dans l’ablation de la tumeur ou de la vessie (cystectomie). Dans ce dernier cas, le chirurgien recourt à la nue-vessie, c’est-à-dire au remplacement de la vessie pour évacuer l’urine ;
- L’immunothérapie : elle consiste à introduire dans l’organisme des molécules permettant de renforcer les défenses immunitaires. C’est un nouveau traitement qui se révèle de plus en plus efficace. Mais le coût de l’immunothérapie reste le principal obstacle pour les Français. Une séance d’injection peut coûter jusqu’à 5 000 euros.
Après le traitement, un calendrier de surveillance sera établi pour suivre l’évolution du cancer.
Ce suivi se fait généralement à l’aide d’examens médicaux réguliers. S’il s’agit d’une tumeur non infiltrant, on prévoit une cystoscopie tous les 2 ans. S’il s’agit d’une tumeur infiltrant les ganglions, l’examen est programmé tous les 6 mois pendant 2 ans, puis un examen à vie une fois par an.
Pour les cas plus graves nécessitant une immunothérapie, les coûts de prise en charge sont très élevés. Ils sont tellement élevés que même si la Sécurité sociale rembourse une partie des frais du traitement, le reste à charge est toujours assez important. C’est la raison pour laquelle, avoir une bonne mutuelle peut être très utile.
Pour trouver les mutuelles qui offrent les meilleurs taux de remboursement, Santors vous aide à comparer les garanties des contrats proposés par tous les organismes assureurs.